On se bat pour élargir un peu plus la voie aux femmes chercheuses »
Marseillaise de 32 ans, Sophie d’Ambrosio est lauréate de la bourse L’Oréal-Unesco Pour Les Femmes et la Science, qui récompense des chercheuses.
Que représente pour vous cette bourse ?
C’est d’abord une source de visibilité extrêmement importante. Car, en recherche, être connu permet d’aller plus loin. Mais, ce qui m’a attirée dans cette bourse, c’est son aspect politique. Derrière, il y a un combat : celui de la place des femmes dans la science.
Avez-vous ressenti une différence de traitement en tant que femme chercheuse ?
Avant ma thèse, non, mais après, oui. Par exemple, quand je suis arrivée à l’unité mixte de physique au CNRS, à côté de Paris, la première chose que mon directeur de thèse a dite pour me présenter a été : «C’est une fille, mais elle est intelligente.» Ce n’était pas malveillant, mais il l’a dit quand même.
Quel message voudriez-vous adresser aux jeunes filles qui souhaitent s’engager dans une voie similaire à la vôtre ?
Il faut croire en ses rêves, si l’on est passionné. D’autres femmes comme moi, et comme d’autres avant moi, se font leur porte-parole, pour ouvrir la voie. On n’est pas seules, on se bat pour élargir un peu plus la voie des chercheuses. Un juge va enquêter dans l’affaire Lactalis. Un juge d’instruction va poursuivre l’enquête sur la contamination aux salmonelles de laits infantiles, qui a touché des dizaines de nourrissons et contraint le groupe Lactalis à suspendre la production d’une de ses usines.
Une charte pour encadrer les week-ends d’intégration.
La ministre de l’Enseignement supérieur Frédérique Vidal doit réunir ce mercredi universités et associations étudiantes pour signer une charte relative à l’organisation des événements festifs. Son but : limiter les risques liés au lieu choisi et à la quantité d’alcool prévue.