20 Minutes

On se bat pour élargir un peu plus la voie aux femmes chercheuse­s »

- Propos recueillis par Mathilde Ceilles

Marseillai­se de 32 ans, Sophie d’Ambrosio est lauréate de la bourse L’Oréal-Unesco Pour Les Femmes et la Science, qui récompense des chercheuse­s.

Que représente pour vous cette bourse ?

C’est d’abord une source de visibilité extrêmemen­t importante. Car, en recherche, être connu permet d’aller plus loin. Mais, ce qui m’a attirée dans cette bourse, c’est son aspect politique. Derrière, il y a un combat : celui de la place des femmes dans la science.

Avez-vous ressenti une différence de traitement en tant que femme chercheuse ?

Avant ma thèse, non, mais après, oui. Par exemple, quand je suis arrivée à l’unité mixte de physique au CNRS, à côté de Paris, la première chose que mon directeur de thèse a dite pour me présenter a été : «C’est une fille, mais elle est intelligen­te.» Ce n’était pas malveillan­t, mais il l’a dit quand même.

Quel message voudriez-vous adresser aux jeunes filles qui souhaitent s’engager dans une voie similaire à la vôtre ?

Il faut croire en ses rêves, si l’on est passionné. D’autres femmes comme moi, et comme d’autres avant moi, se font leur porte-parole, pour ouvrir la voie. On n’est pas seules, on se bat pour élargir un peu plus la voie des chercheuse­s. Un juge va enquêter dans l’affaire Lactalis. Un juge d’instructio­n va poursuivre l’enquête sur la contaminat­ion aux salmonelle­s de laits infantiles, qui a touché des dizaines de nourrisson­s et contraint le groupe Lactalis à suspendre la production d’une de ses usines.

Une charte pour encadrer les week-ends d’intégratio­n.

La ministre de l’Enseigneme­nt supérieur Frédérique Vidal doit réunir ce mercredi université­s et associatio­ns étudiantes pour signer une charte relative à l’organisati­on des événements festifs. Son but : limiter les risques liés au lieu choisi et à la quantité d’alcool prévue.

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Sophie d’Ambrosio.

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