Chaud pour le bronzage en cabine
Bientôt l’éclipse totale pour les cabines de bronzage? Dans un avis rendu mercredi, l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) a demandé «aux pouvoirs publics de prendre toute mesure de nature à faire cesser l’exposition de la population aux UV artificiels », en l’occurrence dans les cabines de bronzage, devant le risque de cancer cutané «avéré». «En France, il a été estimé que 43% des mélanomes chez les jeunes pouvaient être attribués à une utilisation de ces cabines avant l’âge de 30 ans », a souligné l’agence. Outre le risque de cancer, les rayonnements artificiels « ne préparent pas la peau » au bronzage, « ne protègent pas des coups de soleil », « ne permettent pas un apport significatif de vitamine D» et provoquent un vieillissement de la peau « quatre fois plus rapide qu’avec le soleil ». Le Syndicat national des professionnels du secteur maintient, lui, que «le bronzage raisonné n’est pas dangereux et participe au bienêtre des Français». L’interdiction des cabines de bronzage est demandée depuis 2015 par les dermatologues, l’Académie de médecine, et même les sénateurs, mais sans être suivie à ce jour par le gouvernement, qui s’est contenté de durcir leur réglementation.