La France rattrapée par ses essais nucléaires
Une plainte a été déposée en début de semaine dernière devant la Cour pénale internationale (CPI) contre la France pour crimes contre l’humanité en raison des 193 essais nucléaires expérimentés en Polynésie entre 1966 et 1996. «Nous le devons à toutes les personnes décédées des conséquences du colonialisme nucléaire », a indiqué mardi à l’ONU le dirigeant indépendantiste polynésien Oscar Temaru. L’objectif est « de demander des comptes à tous les présidents français vivants depuis le début des essais nucléaires contre notre pays », a ajouté l’ex-président de l’archipel.
Toutefois, cette poursuite en justice a peu de chances d’aboutir, indique Le Figaro. La CPI n’est compétente que face à des crimes graves et répétés, commis après le 1er juillet 2002, qui touchent l’ensemble de la communauté internationale. Seul le Conseil de sécurité de l’ONU, dont la France est un membre permanent, a le pouvoir de saisir le procureur de la CPI pour des faits antérieurs à cette date.