20 Minutes

La greffe des ventes de plantes pas cher prend bien

L’envie de verdir son quotidien à moindres frais croît chez les citadins

- Romain Lescurieux

Trois mille personnes se sont ruées début octobre à la vente de plantes à tarifs réduits organisée par le collectif de paysagiste­s Plantes pour tous. Et quatorze mille se disent intéressée­s sur Facebook par l’event similaire que donne ce week-end Le Goût des plantes. Cet engouement pour l’achat de yuccas, de bonsaïs et autres a piqué notre curiosité : s’agit-il de plans cachés pour se procurer de la weed, assister à des concerts sauvages, faire des rencontres ? Ben non. Enquête menée, il faut reconnaîtr­e que ce désir de verdir, à moindres frais, son quotidien, est bien réel. « Nous nous sommes rendu compte que les plantes étaient très chères en milieu urbain et qu’il y avait peu de choix», explique Léo, l’un des cofondateu­rs de Plantes pour tous. Ainsi, depuis 2017, le collectif met sur pied sur pied une vente par mois dans des boutiques «éphémères» ou des espaces de coworking. A des prix imbattable­s : 95% de leurs plantes sont vendues à 2, 5 et 10 €. Le secret ? Les acheter « en Europe, au bon prix, mais avec le moins de marge possible. Et ce ne sont pas des fins de stock », insiste Léo. A l’arrivée, «sur le produit à 5 €, la différence de prix va de 50 centimes à 3 € par rapport à une jardinerie plus classique», assure-til. Un bon plan, pour les acheteurs les plus rapides tout du moins.

« Dépoussiér­er la jardinerie »

« J’aurais apprécié un petit mot sur l’event afin de ne pas me déplacer pour rien. A 15 h, il n’y avait plus rien», déplore une internaute. Louis, lui, ne rempilera pas : « Je suis arrivé à l’aube, il y avait une queue de malade. Près de deux heures. C’est rédhibitoi­re. Je n’y retournera­i pas.» Des récriminat­ions dont a conscience Léo : « On sait que c’est pénible. On lutte contre la file d’attente. Ça prouve aussi qu’il y avait un manque dans nos villes.» Un manque qui, lorsqu’il peut être comblé, éclôt en fierté étalée sur les réseaux, principale­ment Instagram. Une façon de « dépoussiér­er le milieu un peu vieillot de la jardinerie», se félicite le collectif, qui a planté son concept dans d’autres villes françaises et en Belgique.

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Les prix culminent à 10 € max.

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