20 Minutes

Hidalgo respire bien mieux

La maire est sur tous les fronts depuis une semaine

- Caroline Politi

Fragilisée ces derniers mois par nombre de polémiques – les voies sur berge, le flop du nouveau Vélib’ ou la démission surprise de son premier adjoint, Bruno Julliard – la maire de Paris Anne Hidalgo a montré la semaine dernière qu’elle était de retour aux affaires.

Mesures consensuel­les

En annonçant lundi dernier le renforceme­nt d’un plan anti-crack dans la capitale et notamment le déblocage d’un million d’euros, Anne Hidalgo savait probableme­nt que les opposants à cette mesure seraient rares. Dimanche, c’est sur un autre dossier fédérateur que l’élue PS a choisi de faire des annonces. Dans une interview au JDD, elle a promis l’ouverture de 1 500 places d’hébergemen­t d’urgence avant la fin de l’année et a appelé le gouverneme­nt à en faire de même. Surtout, afin de «montrer l’exemple, montrer qu’il est possible d’héberger des sans-abri partout », elle a assuré que certains centres seraient installés dans les locaux de l’hôtel de Ville. Une mesure aussi symbolique que consensuel­le, qui lui permet d’occuper le devant de la scène politique sans prendre de risques majeurs.

Comme une bonne nouvelle n’arrive jamais seule, les dossiers qui ont pa- rasité le printemps à la Mairie de Paris semblent progressiv­ement trouver une issue. Le consortium Smovengo a accéléré le déploiemen­t des Vélib’ cet été pour porter le nombre de stations opérationn­elles à 823, soit environ 10000 vélos. Quant au divorce tumultueux avec Autolib’, il semble en passe d’être digéré. Les questions de fond sont loin d’être réglées, à commencer par savoir qui soldera la facture de 235 millions d’euros. Mais Anne Hidalgo a annoncé la réouvertur­e de 1000 bornes dès décembre pour permettre aux automobili­stes de charger leurs voitures électrique­s, et Renault a activé mercredi son service d’autopartag­e destiné à remplacer Autolib’. Enfin, la promotion de son plaidoyer écologique Respirer (éd. de l’Observatoi­re) a offert à la maire une tribune pour défendre son bilan et ses réformes les plus impopulair­es. Si elle assure que l’ouvrage n’est en rien un livre programme destiné à lancer sa campagne pour les municipale­s de 2020, comment ne pas s’interroger à la lecture de la conclusion de Respirer : «On me dit que je vais perdre. Pourtant, nous allons gagner.»

 ??  ?? L’élue PS semble être sortie de la mauvaise passe des mois derniers.
L’élue PS semble être sortie de la mauvaise passe des mois derniers.

Newspapers in French

Newspapers from France