Bruno Le Maire durcit le ton
« Rien ne justifie une fermeture sèche», a martelé Bruno Le Maire, ministre de l’Economie, venu rencontrer lundi les représentants des salariés de Ford à Blanquefort (Gironde), menacé de fermeture. Si le groupe belge Punch s’est manifesté pour reprendre le site qui compte près de 900 salariés, la firme américaine privilégie, malgré tout, la fermeture de l’usine. « Nous ne nous sommes pas battus pendant des mois pour trouver un repreneur, examiner les offres de reprise, mobiliser les moyens financiers pour, qu’au bout du compte, Ford nous annonce une fermeture », a lancé Bruno Le Maire. La décision de Ford paraît d’autant plus incompréhensible que le repreneur est estimé fiable. Le ministre a annoncé une mobilisation financière des collectivités locales à hauteur de 12,5 millions d’euros sur le site pour participer à sa modernisation et accompagner la reprise. «J’ai annoncé aux salariés que l’Etat était prêt à investir cinq millions d’euros [3 millions d’euros pour des mesures de chômage technique qui seraient nécessaires et 2 millions pour investir et moderniser le site]», a précisé Bruno Le Maire. Il a aussi contacté l’administration Trump, qui est disposée à soutenir le gouvernement sur ce dossier. A Bordeaux, Elsa Provenzano