20 Minutes

L’enseignant­e braquée à Créteil était « surprise et très choquée »

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Elle a essayé de « réagir le plus intelligem­ment possible ». L’avocate de la professeur­e agressée par un élève à l’aide d’une arme factice, la semaine dernière à Créteil, est revenue, lundi, sur le sang-froid affiché par sa cliente lors de la scène. Filmée, la scène a été relayée sur les réseaux sociaux et a suscité l’indignatio­n jusqu’au sommet de l’Etat. La ministre de la Santé Agnès Buzyn s’est dite « troublée » par « la nonchalanc­e de la professeur­e, comme si c’était banal ». « Pas du tout », a répondu l’avocate de l’enseignant­e, Hajer Nemri. « Elle a été surprise, très choquée, et a opté pour l’attitude qui lui paraissait la plus appropriée. Elle ne savait pas si l’arme était factice ou pas. Elle ne voulait pas envenimer les choses et, aussi, elle en était incapable. » « Elle connaissai­t déjà » l’adolescent, qui a été mis en examen, dimanche, pour violences aggravées. « Elle l’a eu l’an dernier en cours, précise l’avocate. C’est un élément perturbate­ur. Il ne tient pas dans une salle, il est agité, il n’écoute pas, il sort de classe quand il veut. » Récemment, l’enseignant­e l’avait cependant « félicité », sentant une « progressio­n » dans son attitude. Enfin, l’avocate assure que sa cliente, toujours choquée, regrette « l’instrument­alisation » politique de cet « incident grave ».

Elle avait « félicité » l’élève, sentant une « progressio­n » dans son attitude.

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