Le coup de main de Jamie Lee Curtis à la cause des femmes
Les femmes prennent leur revanche dans le nouvel épisode de la saga horrifique
Jamie Lee Curtis avait déjà survécu au tueur de Halloween de John Carpenter en 1978. Le film ressort en salle ce mercredi et elle y retrouve, quarante ans plus tard, Michael Myers, le psychopathe au masque blanc.
« Mon filleul Jake Gyllenhaal m'a présenté David Gordon Green en me disant qu'il avait un nouvel “Halloween” en projet, explique-t-elle à
20 Minutes. J'ai aimé son esprit et son respect pour les personnages. » La revoilà donc dans la peau de Laurie Strode, recluse et boudée par sa fille dont elle a perdu la garde pour cause de paranoïa. « Laurie est une femme forte qui a tenté de préparer sa fille et sa petite-fille au retour de Michael sans les convaincre », raconte-t-elle. Sa descendance la croit dérangée jusqu'au jour de halloween 2018, quand Michael s'évade... Pour cette version 2.0, les trois héroïnes du film n'ont plus rien de « scream queens », les stars hurleuses de films d'horreur. « Laurie a été hantée toute sa vie par le traumatisme de cette nuit où elle a vu mourir ses amis », déclare Jamie Lee Curtis. Elle ne trouvera la paix qu'en éliminant Michael. « A l'heure de #MeToo, les femmes se font enfin entendre, et Laurie est emblématique de leur lutte, insiste l'actrice, féministe militante engagée dans ce mouvement. Je ne veux pas que mon personnage puisse être considéré comme une victime. » C'est donc avec
bonheur que l'actrice de 59 ans s'est initiée au maniement de gros calibres pour camper cette mamie guerrière. « Mon coach, fan de “Halloween”, m'a fait tirer sur une photo de Michael Myers et j'ai mis dans le mille du premier coup », s'amuse-t-elle. Jamie Lee Curtis estime en avoir fini avec la saga et s'attendrit devant un montage photo sur Instagram, double portrait qui la représente en train de réconforter son personnage. « Voilà ce dont elle avait besoin, voilà ce dont toutes les victimes ont besoin », dit-elle. « Halloween », suite réussie, parvient à faire passer ce message réconfortant.
« Je ne veux pas que mon personnage puisse être considéré comme une victime.» Jamie Lee Curtis