20 Minutes

La famille d’un jeune Marseillai­s veut des moyens contre le trafic d’armes

- A Marseille, Mathilde Ceilles

Faits divers « Ce n’est pas le shit qui a tué mon frère. Ce sont les armes. » Les mots d’Asliahn, soeur d’Engin Gunes, claquent dans la petite salle du centre social du plan d’Aou, une cité des quartiers Nord. En mai, le jeune homme originaire de ce secteur de Marseille a été tué dans un règlement de comptes alors qu’il n’était pas visé, n’ayant aucun lien avec le narcobandi­tisme. Lundi, aidée notamment de Mohamed Bensaada, du syndicat des quartiers populaires de Marseille, et proche de LFI, la famille de la victime a dénoncé ce qu’elle appelle la « comédie » de l’Etat et des politiques dans la lutte contre le trafic d’armes dans les cités. « Comment expliquer que, quand je suis à l’aéroport avec un paquet de cigarettes de trop, on m’arrête, et que ces armes entrent en France », lance Demet, une autre soeur d’Engin Gunes.

Dans un appel cosigné avec le collectif du plan d’Aou, les proches du jeune homme réclament ainsi que « des décisions soient prises et des moyens alloués à la lutte contre le trafic et la circulatio­n d’armes dans nos quartiers » – selon la préfecture de police, depuis le début de l’année, 500 armes ont été saisies dans les Bouches-du-Rhône. Ils demandent aussi à être reçus par le préfet, ce que ce dernier est disposé à faire, selon son entourage.

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