Londres et sa taxe secouent les Gafa
Internet Le Royaume-Uni pourrait devenir la première grande économie du monde à taxer les géants de l’Internet, les Gafa (Google, Amazon, Facebook, Apple), dont la faiblesse des impôts déchaîne régulièrement la presse à scandale. Lundi, le ministre des Finances britannique, Philip Hammond, qui ne jure habituellement que par la réduction d’impôts et accueille les entreprises à bras ouverts a surpris le Parlement en annonçant une «taxe [de 2%] sur les services numériques » bien identifiés. Soit les «moteurs de recherche, les réseaux sociaux et les galeries marchandes en ligne», d’après le Trésor. Elle ne s’appliquera qu’aux entreprises générant plus de 560 millions d’euros de chiffre d’affaires annuel. Lancée en avril 2020, elle pourrait rapporter autour de 450 millions d’euros par an d’ici à 2022. «Vous courez le risque de voir votre pays perdre en compétitivité», a jugé Tej Parikh, économiste à l’Institute of Directors sur la BBC. L’annonce britannique intervient au moment où les négociations européennes et mondiales traînent en longueur pour imposer les Gafa. Plusieurs pays européens y sont opposés, à l’image de l’Irlande, où plusieurs géants du numérique ont installé leur tête de pont européenne.