20 Minutes

L’uniforme à (presque) bonne école à Provins

La mesure s’applique ce lundi pour une partie des écoliers

- Floréal Hernandez

A Provins (Seine-et-Marne), ce lundi, certains élèves vont reprendre l’école habillés de la même manière. En effet, en juin, dans le cadre d’une consultati­on organisée par la mairie, 62% des parents se sont prononcés en faveur du port de l’uniforme. Voici les détails de cette initiative.

Une mesure sur la base du volontaria­t. La semaine passée, le maire Olivier Lavenka (LR) affirmait que « 50 % des 700 élèves » de la commune viendraien­t ce lundi en uniforme. Car son port ne se fait, pour l’instant, que sur la base du volontaria­t. «Le ministère de l’Education a refusé la modificati­on du règlement intérieur des écoles», a expliqué l’édile. En décembre, le ministre Jean-Michel Blanquer avait d’ailleurs lancé sur RTL : « Ce que l’on doit faire, c’est permettre aux établissem­ents qui veulent [le port de l’uniforme] de le développer.»

Un trousseau de 137 € par enfant. Pendant la Toussaint, les parents ont récupéré au vestiaire municipal le trousseau de leur enfant. Il comporte dix pièces, dont un pantalon droit, une jupe, un blouson, un gilet et des polos. Sur ceux-ci, on trouve un écusson avec la mention «Ecole publique Provins», la devise «Liberté, égalité, fraternité» et « la tour César, monument emblématiq­ue de la ville», détaille Olivier Lavenka. Une tenue qui signifie un gain de temps pour les parents – «Le matin, on ne perd pas de temps à choisir les habits », témoignait récemment Pascale – mais qui a aussi un coût : 137 € par enfant. Si une famille a deux enfants scolarisés, le deuxième trousseau est facturé à moitié prix. Une «aide ponctuelle de la Caisse centrale d’activités sociales» est possible pour les familles qui en ont besoin.

Une mauvaise idée pour les syndicats. « L’utilisatio­n [de l’uniforme] par certaines familles, son refus par d’autres, fragmenter­a la communauté éducative au lieu de la rassembler», ont dénoncé plusieurs syndicats et organisati­ons de parents. Le maire, lui, «fait confiance aux familles et aux enseignant­s pour que les choses se passent bien». Et «un point sera fait à chaque semestre. D’ici là, la position du ministère sur le règlement intérieur des écoles aura peut-être évolué. »

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Le trousseau comporte dix pièces.

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