La justice ordonne des expertises médicales
Perte de cheveux, dépression, douleurs musculaires. Après avoir pris la nouvelle formule du Levothyrox, prescrit contre l’hypothyroïdie, plusieurs milliers de patients ont été victimes d’effets indésirables. Pour faire reconnaître ces conséquences, 42 d’entre eux ont, en septembre, assigné les laboratoires Merck devant le tribunal de grande instance de Toulouse. Ils demandaient 30000 € chacun d’indemnités au titre du préjudice moral et d’anxiété. Avant de reconnaître un éventuel préjudice, la justice toulousaine a décidé, lundi, de nommer des experts médicaux. Un médecin généraliste, un endocrinologue, un ingénieur chimiste et un pharmacien ont un an pour examiner 22 des 42 malades à l’origine du recours. Ils devront dire, notamment, «s’il existe un lien de causalité direct et certain entre la prise de Levothyrox nouvelle formule et l’apparition ou l’aggravation de leurs troubles », indique le jugement. Par ailleurs, Merck va devoir mettre à disposition l’ancienne formule du médicament, même après le 1er janvier. A Toulouse, Béatrice Colin