Deux ans après l’ingérence russe, des élections sous haute surveillance
Les leçons de 2016 ont-elles été tirées ? C’est la grande question avant les midterms de ce mardi aux Etats-Unis. Après la campagne d’ingérence massive menée par la Russie lors de l’élection de Donald Trump, les autorités sont en alerte, et les géants du Web ont pris les devants face à la désinformation et à la propagande.
Après 2016, certains Etats visés par des cyberattaques russes, comme la Virginie, ont choisi de revenir à un système électronique laissant une trace papier, ce qui facilite les vérifications. Le vrai risque se situe au niveau des listes électorales, qui sont, elles, souvent connectées à Internet pour permettre aux électeurs de mettre à jour leurs informations. En Géorgie, une erreur humaine a exposé les données de six millions de personnes cette année, et il suffit de réussir à changer un bureau de vote assigné à l’électeur pour l’empêcher de voter. Face à ces incertitudes, 40 % des Américains n’ont pas confiance dans le système électoral, ce qui pourrait remettre en cause la légitimité d’un scrutin serré. Afin de lutter contre les «fake news», Facebook et Twitter ont fermé des milliers de pages gérées par des trolls basés en Russie et en Iran, et ils auront des équipes mobilisées toute la journée de ce mardi.