Clichy-la-Garenne reste soudé à un village d’Artois
Le parrainage de communes a permis la reconstruction de villages du Nord
« Voilà Riencourt, annonce le chauffeur. Nous regardons autour de nous. Rien, c’est pire là que nulle part ailleurs. Le néant ». Le récit des élus de Clichy-la-Garenne (Hauts-de-Seine), en 1919, en dit long sur l’état de ce village du Pas-de-Calais... La semaine dernière, une délégation municipale de Clichy-la-Garenne, accompagnée de 55 enfants, est venue renouer les liens avec Riencourt-lès-Cagnicourt, qui compte 270 âmes. « Nous n’avons pas oublié que Clichy a aidé à reconstruire notre village », souligne Gérard Crutel, maire de Riencourt. Cette semaine, les enfants de Riencourt se rendront à Clichy pour renouer ce parrainage. « Ce lien entre un village et une ville de 60 000 habitants est important, remarque Xavier Bureau, chargé de mission Guerre 14-18 à Clichy. Pour la jeune génération, ça donne un sens à la solidarité et aux conséquences de cette guerre. » Une place Riencourt sera inaugurée pour l’occasion.
« Une solidarité patriotique »
Comme environ mille autres communes, Riencourt a bénéficié, après guerre, de la « solidarité patriotique ». « Il fallait maintenir l’union sacrée, précise l’historien Jean Heuclin. Les communes ont été sollicitées par les préfectures pour parrainer la reconstruction. » Dans ses mémoires, Alphonse Désormeaux, maire de Clichy de l’époque, raconte comment Riencourt a été « adoptée » après la visite d’une commission sur le terrain, le 11 septembre 1919. Dans la foulée, le conseil municipal a voté une aide de 25 000 francs, l’envoi de 50 lits doubles, de 50 poêles, de linges et de berceaux.
Sur ces terres fertiles d’Artois, la vie a rapidement repris le dessus. « Vers 1922-1923, on est revenu au niveau des productions agricoles de 1914 », note Jean Heuclin. Le retour à l’activité agricole et industrielle, dans le bassin minier tout proche, était alors primordial. « En plus, l’hiver 1918-1919 est très froid et le climat social est tendu, rappelle Jean Heuclin. L’Etat français est coincé entre une dette de 54 milliards réclamée par les Etats-Unis et l’Allemagne qui refuse de payer des dommages de guerre qui sont évalués n’importe comment ». Le successeur de François Molins connu. Rémy Heitz a été nommé procureur de la République de Paris, vendredi. Ce magistrat de 55 ans prendra ses fonctions le 16 novembre et succédera à François Molins, figure publique de l’antiterrorisme lors des attentats de 2015. Début du procès du réseau de blanchiment des cartels colombiens. Quinze hommes auront à répondre, à partir de mardi au tribunal correctionnel de Paris, de collectes d’argent sale et de blanchiment d’argent en bande organisée dans l’affaire « Lebanese connection ». Sur le banc des prévenus, des banquiers, issus de la diaspora libanaise, soupçonnés d’organiser un vaste réseau de blanchiment de l’argent des cartels colombiens en Europe.