Les policiers en colère perdent leur présidente
« C’était une femme exceptionnelle.» Pierre*, un policier de la direction centrale de la sécurité publique, a du mal à cacher son émotion lorsqu’il évoque Maggy Biskupski. La présidente de l’association MPC (Mobilisation des policiers en colère), dont il fait partie depuis plus d’un an, a été retrouvée morte, lundi, à son domicile de Carrière-sous-Poissy (Yvelines). Selon les premiers éléments de l’enquête, cette gardienne de la paix âgée de 36 ans, affectée au sein d’une brigade anticriminalité, s’est tiré une balle dans la tête avec son arme de service. Elle a laissé une lettre expliquant son geste.
MPC a été fondée en novembre 2016, un mois après la violente agression dont avaient été victimes quatre policiers à Viry-Châtillon (Essonne). Malgré son devoir de réserve, Maggy Biskupski avait pris la tête de l’organisation qui se veut apolitique et asyndicale. Son visage était devenu, dans les médias, celui du malaise policier. «Elle, elle s’est battue pour nous, elle a risqué sa carrière », souligne Pierre. * Le prénom a été changé.