« On a cru qu’on allait mourir »
Lorsqu’elle a été réveillée par le bruit du feu, jeudi dernier, Elizabeth Erle, 56 ans, n’a eu le temps que « d’attraper cette photo de ma fille et de ma petite-fille, mon chien, et je suis partie ». Cette habitante de Paradise, qui a dû fuir face à l’avancée de «Camp Fire» et que 20 Minutes a rencontrée au centre d’accueil installé à l’église Neighborhood Church, à Chico, fait défiler sur son téléphone les images d’une route encerclée par les flammes. «Ma fille était coincée sur une autre route, on se parlait par téléphone. On a cru qu’on allait mourir. »
Elizabeth Erle parle vite, puis s’arrête, en pleurs. Raconter son échappée lui fait revivre le traumatisme, « elle a besoin de parler », estime Desley, une volontaire de la Croix-Rouge. Alors que la famille et le chien de la rescapée ont survécu, la maison qu’elle louait a été rasée. Mais Elizabeth Erle est surtout en colère contre l’entreprise privée de gaz et d’électricité PG&E, qui avait signalé la veille de l’incendie des problèmes d’étincelles sur certaines installations. Mardi soir, les autorités n’avaient cependant pas encore déterminé l’origine du sinistre. Elizabeth Erle hausse les épaules : « J’espère qu’on sera au moins indemnisés. »