20 Minutes

Golshifteh Farahani brille dans « Les Filles du soleil »

L’actrice iranienne Golshifteh Farahani incarne une cheffe de combattant­es aux prises avec Daesh dans «Les Filles du soleil»

- Stéphane Leblanc

Golshifteh Farahani n’en finit pas d’irradier les écrans de sa présence lumineuse avec des rôles qui lui vont comme un gant : épouse afghane confiant des secrets inavouable­s à son mari dans le coma dans Syngué sabour, épouse pétillante d’Adam Driver dans Paterson de Jim Jarmusch ou de Pio Marmaï dans Santa & Cie d’Alain Chabat, Néfertari dans Exodus de Ridley Scott. Revoici l’actrice iranienne, telle qu’elle-même, farouche, rebelle et rancunière, prête à buter le moindre violeur de femmes et assassin d’enfants dans Les Filles du soleil, film de guerre et ode aux femmes signé Eva Husson. L’actrice iranienne ressemble à ses personnage­s. A moins que ses personnage­s soient à son image, fortes comme l’est Bahar, la cheffe des combattant­es yézidies qu’elle incarne pour diriger des opérations de guérilla contre Daesh, avec pour slogan : « Ils nous violent, on les tue. » « C’est vrai qu’il m’est arrivé de me demander si j’ai choisi le rôle ou si le rôle m’a choisie, confie Golshifteh Farahani à 20 Minutes. Mais je crois au destin. La première fois que j’ai tourné un film, je jouais une fillette de 14 ans qui rêve de partir à Paris pour devenir actrice.» Depuis, elle collection­ne les rôles de femmes fortes, qui refusent d’accepter ce qui leur est imposé par des hommes, sous prétexte qu’elles sont des femmes.

« Le personnage de Bahar est un mix de ce qu’est Golshifteh, de ce qu’elle m’inspire, agrégé au parcours de plusieurs femmes qui m’ont marquée et dont j’ai recueilli les témoignage­s, confirme la réalisatri­ce Eva Husson. Ma chance, c’est que Golshifteh possède une force intérieure pour faire croire à cette histoire et le charisme nécessaire pour porter l’espoir de ces filles au combat. Pour moi, Golshifteh est une licorne : un animal mythique dont on ne croit à l’existence qu’après l’avoir rencontré. »

« Golshifteh a le charisme nécessaire pour porter l’espoir de ces filles au combat. » Eva Husson, réalisatri­ce

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Golshifteh Farahani (à dr.) incarne Bahar, à la tête d’opérations de guérilla.

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