Golshifteh Farahani brille dans « Les Filles du soleil »
L’actrice iranienne Golshifteh Farahani incarne une cheffe de combattantes aux prises avec Daesh dans «Les Filles du soleil»
Golshifteh Farahani n’en finit pas d’irradier les écrans de sa présence lumineuse avec des rôles qui lui vont comme un gant : épouse afghane confiant des secrets inavouables à son mari dans le coma dans Syngué sabour, épouse pétillante d’Adam Driver dans Paterson de Jim Jarmusch ou de Pio Marmaï dans Santa & Cie d’Alain Chabat, Néfertari dans Exodus de Ridley Scott. Revoici l’actrice iranienne, telle qu’elle-même, farouche, rebelle et rancunière, prête à buter le moindre violeur de femmes et assassin d’enfants dans Les Filles du soleil, film de guerre et ode aux femmes signé Eva Husson. L’actrice iranienne ressemble à ses personnages. A moins que ses personnages soient à son image, fortes comme l’est Bahar, la cheffe des combattantes yézidies qu’elle incarne pour diriger des opérations de guérilla contre Daesh, avec pour slogan : « Ils nous violent, on les tue. » « C’est vrai qu’il m’est arrivé de me demander si j’ai choisi le rôle ou si le rôle m’a choisie, confie Golshifteh Farahani à 20 Minutes. Mais je crois au destin. La première fois que j’ai tourné un film, je jouais une fillette de 14 ans qui rêve de partir à Paris pour devenir actrice.» Depuis, elle collectionne les rôles de femmes fortes, qui refusent d’accepter ce qui leur est imposé par des hommes, sous prétexte qu’elles sont des femmes.
« Le personnage de Bahar est un mix de ce qu’est Golshifteh, de ce qu’elle m’inspire, agrégé au parcours de plusieurs femmes qui m’ont marquée et dont j’ai recueilli les témoignages, confirme la réalisatrice Eva Husson. Ma chance, c’est que Golshifteh possède une force intérieure pour faire croire à cette histoire et le charisme nécessaire pour porter l’espoir de ces filles au combat. Pour moi, Golshifteh est une licorne : un animal mythique dont on ne croit à l’existence qu’après l’avoir rencontré. »
« Golshifteh a le charisme nécessaire pour porter l’espoir de ces filles au combat. » Eva Husson, réalisatrice