20 Minutes

«Je n’avais jamais travaillé comme ça»

Le comédien Patrick Dempsey est à l’affiche de «Toute la vérité sur l’affaire Harry Quebert», sur TF1

- Propos recueillis par Vincent Julé

Diffusée à partir de ce mercredi à 21 h sur TF1, « La Vérité sur l’affaire Harry Quebert » est une série événement à plus d’un titre. Il s’agit de l’adaptation du best-seller de Joël Dicker, mais également de la première série de Jean-Jacques Annaud. Enfin, le show signe le retour de Patrick Dempsey à la télévision, après son départ choc de « Grey’s Anatomy ».

Votre départ de « Grey’s Anatomy » a été brutal pour votre personnage et pour les fans. Et pour vous ?

« Grey’s Anatomy » représente une grande partie de ma vie, plus de dix ans. En tant qu’acteur, tu n’es jamais sûr de retrouver du boulot. Mais il était temps pour moi, créativeme­nt parlant, de passer à autre chose. Je pense même que je suis resté trop longtemps dans la série.

Aviez-vous lu le livre de Joël Dicker avant d’accepter le projet ?

J’ai accepté sur le seul nom de Jean-Jacques Annaud, dont j’admire l’oeuvre. J’ai appris l’existence du livre par e-mail, je ne le connaissai­s pas. Je l’ai téléchargé et dévoré. depuis, je l’ai lu quatre ou cinq fois. Je l’ai surligné de partout, digéré, et mis de côté.

Harry Quebert, que vous incarnez, n’est pas le personnage principal…

Je me fiche un peu qu’il ne soit pas le héros à proprement dit. Il reste un personnage dynamique, mystérieux, et surtout différent de ce que j’ai pu jouer. Rien que la transforma­tion physique était un défi. Je restais cinq heures par jour au maquillage, ce qui permet de se voir vieillir à vue d’oeil. Je me mettais dans le personnage, je réfléchiss­ais aux scènes car, une fois sur le plateau, nous tournions très vite, avec trois caméras, en une ou deux prises. Travailler avec un maître comme Jean-Jacques, c’était vraiment une expérience unique.

Comment votre collaborat­ion s’est-elle passée ?

Nous avons peu parlé du scénario et du personnage, et beaucoup de tout le reste ! (Rires.) Le courant est tout de suite passé entre nous. Il est très méticuleux dans sa préparatio­n. Il a tourné les dix épisodes en temps et en heure, et en dessous du budget initial. C’est très rare dans le métier. Une fois l’intention de la scène donnée, il laisse beaucoup de liberté aux acteurs, c’est très libérateur. Je n’avais jamais travaillé comme ça.

Vous entretenez une relation spéciale avec la France…

Une relation unique, vous pouvez le dire. Elle a commencé dans les années 1980, lorsque je suis venu pour la première fois. J’ai lu Hemingway, Scott Fitzgerald et tous les auteurs de la génération perdue qui sont venus à Paris. Je me baladais en rêvant de pouvoir jouer dans des films français. Des 24 Heures du Mans [il est pilote et propriétai­re de l’équipe Dempsey Racing] à «Harry Quebert», je dois à la France parmi les meilleurs moments de ma vie. Rien que d’en parler, je suis ému [il a les larmes aux yeux].

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L’acteur américain a dû supporter de longues séances de maquillage.

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