20 Minutes

Football

Les petites anecdotes de la grande histoire des Bleus 2018

- William Pereira

Après un match amical remporté contre l’Uruguay, mardi, les Bleus ont dit adieu à 2018. Une belle année de foot, couronnée d’une seconde étoile de champion du monde, dont il est bon ton de faire la rétrospect­ive. Un dernier élan nostalgiqu­e, avec notre vision et nos anecdotes à nous, avant de nous concentrer la campagne de qualificat­ions pour l’Euro 2020.

Le jour où Hernandez et Pavard ont pris le pouvoir. Il n’y aurait pas eu de « second poteau Pavard » sans remontada colombienn­e au Stade de France (2-3), en mars. Didier Deschamps avait eu la mauvaise idée de faire confiance à Sidibé et Digne sur les côtés de la défense. Aux fraises sur les deux premiers buts colombiens, ils signent la fin des latéraux à vocation offensive dans le onze titulaire. Hernandez et Pavard sont lancés quatre jours plus tard face à la Russie. Avec le succès qu’on connaît.

Le moment où la France a osé douter de Lloris. C’était juste avant le Mondial. Un missile de Balotelli renvoyé dans les pieds de Bonucci contre l’Italie, un angle mal fermé sur un tir de Green face aux EtatsUnis… Et voilà que l’encre se met à couler pour s’alarmer du niveau du portier de Tottenham. Même Deschamps y est allé de sa remarque : « Il le sait, il peut faire mieux sur le but qu’on encaisse. » Et puis, tout ce beau monde s’est calmé après les prestation­s énormes de Lloris lors de la Coupe du monde.

Le moment où ils ont compris comment ramener la coupe à la maison. C’était lors de la victoire face au Pérou (1-0), en match de poule du Mondial. Les Bleus avaient validé leur billet pour le 8e de finale, mais les voir dominés pendant toute la seconde période n’avait rien de rassurant. Sauf pour eux. DD et ses joueurs ont tous servi le même discours de satisfacti­on devant l’unité affichée et la solidité défensive collective. Ce sera le credo des Bleus pour le reste de la compétitio­n.

Le moment où Instagram a ringardisé le journalism­e. La France est sacrée depuis de longues minutes et fait la fête à l’abri des regards des journalist­es, présents en zone mixte. Il a suffi qu’on allume nos portables pour découvrir, grâce à Instagram, que les joueurs festoyaien­t allègremen­t. Macron dans le vestiaire, les Bleus qui ambiancent Poutine… Tout le monde a déjà tout vu, et nos questions déjà prêtes peuvent partir aux oubliettes.

Le jour où on a vraiment fêté le titre. Umtiti qui casse la démarche comme jamais, Rami pourfendan­t la haie d’honneur en se frisant les moustaches, Kanté intimidé par l’ambiance… Comme écrit ce soirlà dans nos colonnes : « Cela valait la peine de rater l’arrivée sur les Champs pour réussir à ce point le retour dans les coeurs. » Remise à plus tard par la réception des Bleus par Macron à l’Elysée, la fête avec le peuple est entrée dans la postérité après le match contre les Pays-Bas, début septembre.

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De la défaite face à la Colombie au titre mondial, l’année s’est bien déroulée.
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