«La mort est la chose la plus concrète du monde»
Interprète d’un flic centenaire dans « Ad vitam », Yvan Attal donne sa vision de l’immortalité
Les deux derniers volets d’«Ad vitam» sont diffusés ce jeudi à 20 h 55 sur Arte. Dans cette brillante minisérie en six volets mêlant anticipation et polar, Yvan Attal campe Darius, un flic désabusé de 120 ans.
Comment avez-vous approché votre personnage, Darius ?
Je suis parti du postulat que ce personnage a 120 ans et qu’en même temps, il a l’apparence d’un gars de 50 ans, c’est-à-dire la mienne… On réfléchit à ce que c’est d’avoir une longue vie, lourde, un peu ralentie. Auriez-vous envie de vivre dans un monde doté de la « régénération » comme dans « Ad vitam » ?
Je suis très angoissé par la mort, donc spontanément je dis oui. Dans « Ad vitam », il ne s’agit pas d’immortalité, mais plutôt d’une éternelle jeunesse. La série raconte ce à quoi on assiste tous les jours : les gens se mettent des crèmes, se font tirer la peau… Mais dans une société où on ne distingue plus les parents des enfants, quelle place pour la jeunesse ?
Vous intéressez-vous à des mouvements comme le transhumanisme ?
Bizarrement, non. Mon angoisse pour la mort ne me hante pas à un point où j’irais chercher des réponses. La mort est la chose la plus concrète au monde. Il me reste de temps en temps une bouffée d’angoisse, mais ce n’est pas pour autant que je vais m’allonger pour parler de cela !
Faire l’acteur, c’est quelque part devenir immortel…
Oui, mais ce n’est pas pour autant que cela me soulage (rires) ! Si je pouvais être immortel et pas acteur, je serais immortel et pas acteur.
Comment s’est passée votre collaboration avec le créateur de la série, Thomas Cailley ?
Bien. Mais, pour dire la vérité, je reste déçu par ce qu’on peut attendre à la lecture d’un scénario et les moyens qu’on a pour le réaliser. On lit et puis, il y a la réalité de l’économie française. Pas d’acheteur pour les deux dinosaures aux enchères à Paris. Deux squelettes de dinosaures découverts aux Etats-Unis, mis aux enchères à Paris mercredi par un collectionneur européen, n’ont pas trouvé preneur. Le Camptosaurus a fait l’objet d’une offre à 480 000 €, alors que le prix de réserve avait été fixé à 500 000 €. Avec une dernière offre à 580 000 €, l’Allosaurus n’a pas atteint les 600 000 € de l’estimation basse et prix de réserve fixé par le vendeur. Zuckerberg n’envisage pas de démissionner de Facebook. Le PDG de Facebook, Mark Zuckerberg, a déclaré mardi sur la chaîne CNN Business qu’il ne prévoyait pas de renoncer à son poste de président du conseil d’administration, après une année très chahutée pour le réseau social.