Le parcours du combattant aux Fidji
La galère. Depuis novembre 2017, obtenir un visa pour la France est au moins aussi difficile pour les rugbymen fidjiens, qui affrontent les Bleus samedi, que slalomer dans une défense du Top 14 un soir d’hiver. Et cela pourrait contrarier les désirs d’eldorado des futurs candidats. Alors qu’il en coûtait 100 € auparavant, obtenir un visa avoisine les 1 200 € maintenant. Soit un mois de salaire moyen aux Fidji. Et la fermeture de la chancellerie consulaire à l’ambassade de France impose désormais aux Fidjiens d’aller au Vanuatu, à deux heures d’avion, afin d’obtenir le précieux sésame. Cette décision, motivée par des raisons budgétaires, « est une tragédie », selon Franck Boivert, entraîneur français installé aux Fidji.
Si certains clubs pros couvrent les frais de visa, ce n’est pas le cas de tous, à plus forte raison dans les divisions inférieures. Actuellement, ils sont 300 à vivre du rugby en France, selon Sujiro Seam, ambassadeur de France aux Fidji, pour qui l’Hexagone « est la première destination étrangère pour les joueurs fidjiens ». Et si les noms de Tuisova, Nakarawa ou Radradra sont les plus connus, beaucoup d’autres, qui évoluent dans les divisions inférieures, restent anonymes.