La « revendication salariale » avant tout pour FO
Election Deux grands chantiers attendent Yves Veyrier, élu à la tête de FO jeudi : rassembler les troupes et restaurer l’image d’un syndicat ébranlé par des dissensions internes depuis le scandale du fichier contenant des commentaires insultants sur des responsables de fédération – des révélations du Canard enchaîné qui ont contraint Pascal Pavageau à la démission, le 17 octobre. Ingénieur des travaux de la météorologie, plus ancien membre du bureau confédéral (depuis 2004), « réformiste militant », comme il se qualifie, Yves Veyrier, 60 ans, s’est défendu, à l’issue de son élection (45,75 % des votes exprimés), d’être un « clone » de ses prédécesseurs (Jean-Claude Mailly, Pascal Pavageau ou encore Marc Blondel). Le nouveau secrétaire général s’est aussi fixé pour objectif de «rétablir» la parole de son syndicat. Il a d’ailleurs marqué ses distances avec les « gilets jaunes », expliquant ce mouvement par «un vide politique», tout en jugeant la «colère légitime». Le terrain de FO se situe «sur la revendication salariale», a-t-il insisté.