20 Minutes

L’alliance Renault-Nissan en question

- De notre correspond­ant à Tokyo, Mathias Cena

Le couperet est tombé. Le conseil d’administra­tion de Nissan a voté jeudi la révocation de Carlos Ghosn de son poste de président, trois jours après son arrestatio­n à Tokyo pour des malversati­ons supposées. L’incertitud­e domine quant à l’avenir sans Ghosn de l’alliance entre Renault et Nissan, alors que les velléités du constructe­ur automobile nippon d’y obtenir un poids plus en accord avec son chiffre d’affaires sont bien connues.

« On sent un ressentime­nt des employés de Nissan vis-à-vis de Renault, confie un employé étranger du groupe japonais. Il s’exprime, par exemple, dans des stratégies d’évitement. Ceux de Renault qui viennent ici sont frustrés, car ils n’arrivent pas à obtenir les informatio­ns qu’ils veulent ou ne sont pas bien perçus par les collègues japonais.» Un ressentime­nt mutuel, selon lui : «Les “Renault” reprochent aux” Nissan” un manque de gratitude ou de transparen­ce, même si ce sont deux entreprise­s distinctes. »

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