L’alliance Renault-Nissan en question
Le couperet est tombé. Le conseil d’administration de Nissan a voté jeudi la révocation de Carlos Ghosn de son poste de président, trois jours après son arrestation à Tokyo pour des malversations supposées. L’incertitude domine quant à l’avenir sans Ghosn de l’alliance entre Renault et Nissan, alors que les velléités du constructeur automobile nippon d’y obtenir un poids plus en accord avec son chiffre d’affaires sont bien connues.
« On sent un ressentiment des employés de Nissan vis-à-vis de Renault, confie un employé étranger du groupe japonais. Il s’exprime, par exemple, dans des stratégies d’évitement. Ceux de Renault qui viennent ici sont frustrés, car ils n’arrivent pas à obtenir les informations qu’ils veulent ou ne sont pas bien perçus par les collègues japonais.» Un ressentiment mutuel, selon lui : «Les “Renault” reprochent aux” Nissan” un manque de gratitude ou de transparence, même si ce sont deux entreprises distinctes. »