Un voyage sous haute surveillance
Miss France L’évaluation des trente candidates commence dès leur séjour à l’île Maurice
Du sable fin, de l’eau turquoise, des Miss détendues et souriantes… A l’île Maurice, les trente candidates sont chouchoutées depuis mercredi. Logées dans un hôtel luxueux, chouchoutées par une équipe de maquilleurs, coiffeurs et stylistes, elles font à coup sûr un voyage qui marquera leur vie. Mais c’est aussi ici, pendant une semaine, qu’on commence à déterminer si elles ont les épaules pour devenir Miss France. Et ce n’est pas une mince affaire. Levées à 5 h avant des journées bien remplies, les Miss doivent être agréables avec toutes les personnes qu’elles croiseront : équipes de
«Certaines prennent les choses à la légère et n’ont pas compris l’enjeu.» Caroline Gavignet, productrice
beauté, photographes, journalistes, personnel de l’hôtel… Et tout le monde veille au grain. Deux chaperons, les équipes de beauté, les professionnels qui les préparent au concours, la production Sylvie Tellier et sont attentives aux qualités des Miss régionales : « On regarde tout, plaisante la directrice générale de Miss France. Plus particulièrement l’esprit de camaraderie, l’élégance, les bonnes manières. Et, bien sûr, la photogénie et la façon de marcher, nous sommes dans un concours de beauté.»
Les équipes qui entourent les Miss pendant le voyage sont aussi celles qui vont voter pour la sélection des douze candidates qui peuvent continuer l’aventure, révélée en direct sur TF1 le soir de l’élection, le 15 décembre à Lille. « On fait très attention à l’évolution d’une fille, précise Sylvie Tellier. C’est pour ça que la préparation dure un mois. » Ce voyage est aussi, pour beaucoup, la première occasion de se frotter à la vie de Miss France. « Certaines filles prennent les choses à la légère et n’ont pas compris l’enjeu : Miss France est sollicitée au quotidien et doit savoir s’adapter à toute situation, précise Caroline Gavignet, la productrice artistique de l’émission. On offre la possibilité aux Miss de se rendre compte que ce n’est pas fait pour elles. L’idée, ce n’est pas de les prendre en faute.
Elles sont chouchoutées, donc c’est important qu’elles comprennent que c’est une chance d’être là, même si elles ont des obligations. » Même son de cloche chez Sylvie Tellier, qui, après réflexion, trouve quand même des défauts rédhibitoires. «Une fille qui répond à la production, ça n’est pas possible, tranche-t-elle. Une fille qui ne fait pas confiance à l’artistique, ça ne passe pas non plus. Il y en a qui, après être passées chez les maquilleurs, enlèvent tout pour se le refaire elles-mêmes. «a n’est pas correct, d’autant plus que les équipes sont ouvertes à la discussion. Globalement,
«Une fille qui répond à la production, ça n’est pas possible. » Sylvie Tellier, directrice générale de Miss France
on n’aime pas celles qui ne respectent pas les gens, qui ne sont pas sympas avec la copine. Typiquement, celle qui squatte la salle de bains en sachant que l’autre ne pourra pas se préparer, celle qui ne réveille pas la copine qui a raté son réveil…»
Estelle Sabathier, responsable de la communication de Miss France (et Miss Bretagne en 2012) a partagé la chambre de Marine Lorphelin, Miss France 2013, à l’île Maurice, lors de leur voyage de préparation. Pour elle, ce séjour reste une parenthèse enchantée. « Je me souviens de tout comme si c’était hier, raconte la Bretonne. C’était un rêve éveillé. J’avais fini dans les douze, et je suis très fière de dire que j’étais arrivée deuxième au test de culture générale ! » Et de préciser que l’école Miss France lui a offert un travail, dans le cadre duquel elle transmet, à son tour, des conseils aux nouvelles arrivées.