L’éloquence a le dernier mot
L’objectif est clair : détruire son adversaire. La finale de la compétition d’improvisation Red Bull Dernier Mot, pour sa deuxième édition, se tiendra samedi au Trianon, à Paris (18e). Les candidats devront briller par leurs bons mots improvisés, leur sens du rythme, leur capacité à s’adapter aux thèmes imposés… Mais surtout, ils devront battre leur adversaire. Preuve en est, la plupart des battles tournent au pugilat verbal avec force formules humiliantes et insultes plus ou moins stylisées.
Pour la deuxième fois, Stéphane de Freitas est un des membres du jury. Le concepteur des programmes de prise de parole Eloquentia, lors desquels de nombreux jeunes utilisaient le hip-hop ou le slam, estime que le concours Red Bull Dernier Mot est une excellente manière de mettre en valeur l’expression orale : « Je milite pour les prises de parole sous toutes leurs formes. » La violence verbale ne choque pas Stéphane De Freitas : « C’est un sport, un combat. Mais c’est codifié. Derrière tout ça, il y a de la bienveillance. » Surtout, le juré estime que cet exercice met en valeur l’éloquence, la vraie, et pas celle des concours de grandes écoles ou d’avocats : «L’éloquence, ce n’est pas l’art de convaincre à tous les coups, mais l’art de se faire comprendre. L’éloquence, c’est aussi écouter et respecter l’autre. C’est une éducation, un savoir-être.» Et Stéphane de Freitas de vanter la mécanique des battles d’impro durant lesquelles le temps de parole de chacun est chronométré et respecté.
Battles d’impro