La région tourne le dos aux perturbateurs endocriniens
L’Ile-de-France entend agir pour réduire ces substances chimiques et leurs effets néfastes
Et si la région s’en passait ? En adoptant, jeudi, la charte « Villes & Territoires », les élus du conseil régional se sont engagés à lutter contre les perturbateurs endocriniens et leurs effets néfastes. Désormais, l’Ile-de-France va demander aux 1 300 collectivités bénéficiaires d’aides régionales liées aux équipements scolaires, sportifs ou liées à la petite enfance de respecter « cinq engagements de principe, en faveur de l’environnement et de la santé des Franciliens ».
« Au début du processus »
Les perturbateurs endocriniens représentent « un problème de santé publique majeur, assure Jean-Philippe Dugoin-Clément, vice-président de la région, chargé de l’écologie et du développement durable. Il y en a partout et nous en ingérons en permanence. Nous voulons prendre notre part de responsabilité tout en ayant un rôle de sensibilisation et d’explication. » Ainsi, la région veut réduire l’exposition aux perturbateurs endocriniens dans l’alimentation, développer la consommation d’aliments biologiques et éliminer progressivement ces molécules chimiques des contrats et achats publics. « Nous sommes au début du processus, estime Jean-Philippe Dugoin-Clément. L’Observatoire régional de santé d’Ile-de-France fera un état des lieux dans un an. » Mais, pour certains élus, ce plan ne va pas assez loin.
« La région a encore beaucoup à faire pour sortir de l’incinération, des piscines avec chlore, du gazon synthétique, du glyphosate et des voitures, estime Annie Lahmer, conseillère régionale d’Ile-de-France au sein du groupe Alternative écologiste et sociale. Adopter la charte, c’est bien, mais c’est insuffisant. » « On peut bien dire que c’est insuffisant, toujours est-il que nous sommes la première région à s’engager formellement en ce sens », répond Jean-Philippe DugoinClément.