L’Etat a préféré les dégradations aux affrontements avec les CRS »
« Quand je vois ça, ça m’écoeure. » Dimanche, François, employé d’une enseigne de restauration rapide, fixe les dégâts provoqués la veille sur les Champs-Elysées en marge de la manifestation des « gilets jaunes » à Paris. Interdits de manifester place de la Concorde et redirigés vers le Champ-de-Mars, les cortèges se sont finalement rendus sur la prestigieuse avenue. Des heurts entre manifestants, casseurs et forces de l’ordre ont éclaté dans l’après-midi et se sont poursuivis jusqu’en début de soirée. Au total, 24 blessés, dont 5 parmi les forces de l’ordre, ont été recensés par la préfecture de police de Paris et 103 personnes ont été interpellées. Au lendemain du rassemblement, les commerçants tentaient d’évaluer leurs pertes. Certains n’avaient pas anticipé d’éventuels débordements. « La préfecture ne nous a pas demandé de retirer nos tables et nos chaises, dénonce Nicole, responsable adjointe d’une sandwicherie, qui estime avoir « perdu au moins 6 000 € de marchandises». «On paie des loyers faramineux pour être présent sur les Champs, et hier, les forces de l’ordre n’étaient pas suffisamment présentes. On a le sentiment que l’Etat a laissé faire, préférant les dégradations aux affrontements avec les CRS. C’est scandaleux. » François affirme : « Si la prochaine manifestation [prévue samedi] est confirmée, je ferme. Je ne veux pas prendre de risque, ni en faire prendre aux autres employés. » Les péages urbains ne seront pas dans la loi sur les mobilités. Le gouvernement a préféré exclure les péages urbains du projet de loi sur les mobilités, qui doit être présenté ce lundi en Conseil des ministres. Faute de villes candidates et pour ne pas « accentuer les fractures entre territoires », a justifié le ministère des Transports.
Carlos Ghosn nie avoir commis des malversations. Renault a lancé, selon le gouvernement français, un audit pour vérifier les rémunérations de son PDG Carlos Ghosn. Ce dernier, toujours en détention au Japon, nie toute malversation au sein du groupe Nissan.
Fabien Roussel élu à la tête du PCF. Extraverti, pragmatique assumant le dialogue avec les patrons : le profil de Fabien Roussel, devenu dimanche le nouveau secrétaire national du PCF, tranche avec celui de son prédécesseur, Pierre Laurent. Un atout pour renouveler l’image du parti, espèrent les communistes.