« La prise en charge de nos blessés s’est améliorée »
Des psychologues oeuvrent désormais dans les casernes, souligne le porte-parole de la BSPP, Gabriel Plus
Sauver ou périr, le dernier film de Frédéric Tellier, retrace l’histoire vraie d’un sapeur-pompier très grièvement brûlé lors d’une intervention dans les années 1990 (lire p. 10). L’occasion de revenir sur la prise en charge des soldats du feu blessés en intervention avec le lieutenant-colonel Gabriel Plus, porte-parole de la brigade des sapeurs pompiers de Paris (BSPP), qui couvre la capitale et la petite couronne.
Qu’avez-vous ressenti en voyant le film Sauver ou Périr ? Evidemment, certains passages sont romancés, mais c’est très documenté. On se retrouve dans le film, on voit notre quotidien, nos codes… Pour nous, c’est également un hommage à tous ceux qui sont morts en opération : depuis 1967, il y a eu 60 morts. Combien de pompiers sont blessés chaque année en intervention ? Environ 900 par an, dont 250 sont évacués vers des hôpitaux. Heureusement, les cas les plus graves sont rares, on compte moins d’une dizaine de brûlures sévères par an. La plupart du temps, il s’agit d’intoxications, de foulures ou de blessures légères.
Le film retrace la prise en charge médicale du pompier grièvement brûlé, sa descente aux enfers après son accident…
C’est peut-être ce qui m’a le plus marqué dans le film : on voit à quel point la prise en charge de nos blessés s’est améliorée, notamment sur un plan psychologique. Depuis une quinzaine d’années, on a des psychologues dans les casernes. Ils prennent en charge ceux qui ont été blessés, mais aussi ceux qui ont été choqués.
Depuis quelques années, un nouveau risque plane sur les pompiers : les agressions...
Oui, et elles sont en constante augmentation. En 2017, il y en a eu environ 200, dont 130 physiques. La plupart du temps, elles ont lieu lorsqu’on fait du secours à la personne, mais cela peut également être sur des incendies.