L’habitat indigne change de forme
Les logements impropres à l’habitation ne sont plus l’apanage de la petite couronne
Cent cinquante-sept mille trois cents logements privés sont potentiellement indignes en Ile-de-France (soit 4 % du parc privé de la région), révèle une étude* de l’Institut d’aménagement et d’urbanisme (IAU) et de la direction régionale et interdépartementale de l’hébergement et du logement (Drihl) publiée ce lundi. Mais ce n’est pas tout.
Abris de jardin, buanderies...
Selon ce document, auquel 20 Minutes a pu avoir accès, « l’habitat indigne revêt aujourd’hui de nouvelles formes, souligne Anne-Claire Davy, auteure de l’étude et spécialiste habitat et modes de vie à l’IAU. Comme la division pavillonnaire en petits logements, des locaux impropres à l’habitation par destination comme les garages, des locaux de stockage, un abri de jardin, des buanderies, etc. » Un phénomène qui ne touche plus seulement Paris ou sa proche banlieue. « Il y a une diffusion géographique de l’habitat indigne, explique Anne-Claire Davy. En 2011, la grande couronne était moins concernée. »
Ainsi, dans le Val-d’Oise, on trouve de l’habitat indigne dans « l’habitat rural ancien (…) occupé par des propriétaires modestes et âgés ». En Seineet-Marne (2,3 % de la part du parc privé potentiellement indigne, PPPI), il s’agit d’« anciens locaux communs de fermes ou de châteaux occupés comme habitations, mais ne répondant pas aux normes de confort d’un logement ». Dans l’Essonne (1 % du PPPI), « près de 50 % des logements classés en PPPI sont des maisons individuelles. »
* L’Habitat indigne et dégradé en Ile-de-France. Etat des lieux des enjeux et des politiques.