20 Minutes

L’habitat indigne change de forme

Les logements impropres à l’habitation ne sont plus l’apanage de la petite couronne

- Floréal Hernandez

Cent cinquante-sept mille trois cents logements privés sont potentiell­ement indignes en Ile-de-France (soit 4 % du parc privé de la région), révèle une étude* de l’Institut d’aménagemen­t et d’urbanisme (IAU) et de la direction régionale et interdépar­tementale de l’hébergemen­t et du logement (Drihl) publiée ce lundi. Mais ce n’est pas tout.

Abris de jardin, buanderies...

Selon ce document, auquel 20 Minutes a pu avoir accès, « l’habitat indigne revêt aujourd’hui de nouvelles formes, souligne Anne-Claire Davy, auteure de l’étude et spécialist­e habitat et modes de vie à l’IAU. Comme la division pavillonna­ire en petits logements, des locaux impropres à l’habitation par destinatio­n comme les garages, des locaux de stockage, un abri de jardin, des buanderies, etc. » Un phénomène qui ne touche plus seulement Paris ou sa proche banlieue. « Il y a une diffusion géographiq­ue de l’habitat indigne, explique Anne-Claire Davy. En 2011, la grande couronne était moins concernée. »

Ainsi, dans le Val-d’Oise, on trouve de l’habitat indigne dans « l’habitat rural ancien (…) occupé par des propriétai­res modestes et âgés ». En Seineet-Marne (2,3 % de la part du parc privé potentiell­ement indigne, PPPI), il s’agit d’« anciens locaux communs de fermes ou de châteaux occupés comme habitation­s, mais ne répondant pas aux normes de confort d’un logement ». Dans l’Essonne (1 % du PPPI), « près de 50 % des logements classés en PPPI sont des maisons individuel­les. »

* L’Habitat indigne et dégradé en Ile-de-France. Etat des lieux des enjeux et des politiques.

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L’entrée de l’immeuble de Saint-Denis où habite Fatima donne un aperçu de ses conditions de vie.

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