L’achat en ligne presque sans frontière
Une «véritable avancée pour les consommateurs», se félicite Guillaume Roty, porte-parole de la représentation de la Commission européenne en France. Depuis l’entrée en vigueur, lundi, d’une législation européenne, les vendeurs sur Internet n’ont plus le droit de bloquer les acheteurs ou de les rediriger automatiquement vers une version locale de leur site en fonction de leur lieu de connexion. C’est ce que l’on appelait le blocage géographique. Concrètement, tous les consommateurs européens doivent désormais avoir accès aux sites Internet dans la version souhaitée. Ce qui va créer beaucoup plus de transparence, car le prix d’un même bien peut être différent suivant le pays. En 2015, une enquête avait démontré que, pour un même séjour à Disneyland Paris réservé en ligne, une famille française payait en moyenne 865 €, contre 1 204 € pour une famille roumaine. Cela ne veut pas dire pour autant que le site aura l’obligation de vous livrer en France : si ce n’est pas prévu par les conditions générales, il faudra aller chercher son colis, par exemple, dans le pays de vente. De plus, la nouvelle législation n’inclut pas tout ce qui est service audiovisuel, comme les émissions de télévision en replay – des négociations sont en cours. Ensuite, la musique, les applications ou encore les jeux vidéo restent concernés par le blocage géographique, pour des raisons de droits d’auteur. Enfin, seuls six Etats membres ont déjà fixé des sanctions contre les sites qui ne joueront pas le jeu. La France n’en fait pas encore partie.