Une amende requise contre Aéroports de Paris
Effondrement Quatorze ans après l’effondrement du terminal 2E de Roissy, qui a fait 4 morts, des amendes allant jusqu’à 225 000 €, la peine maximale, ont été requises, jeudi à Bobigny (Seine-Saint-Denis), contre quatre sociétés. Parmi elles, Aéroports de Paris (ADP), qui porte une responsabilité «écrasante» aux yeux du ministère public. Le procureur Loïc Pageot a demandé que l’amende la plus lourde soit infligée à l’exploitant du deuxième aéroport européen, qui « a usé et abusé de sa position dominante » sur les trois sociétés sous-traitantes. Cent cinquante mille euros ont été réclamés contre le bureau d’étude (Ingérop), 125 000 contre le constructeur GTM (filiale de Vinci) et 100 000 contre le bureau de certification Veritas. Ces quatre sociétés comparaissent depuis lundi devant le tribunal correctionnel pour homicides et blessures involontaires. Les débats doivent s’achever ce vendredi et le jugement sera mis en délibéré au 13 mars. Peu avant 7 h, le dimanche 23 mai 2004, le toit de l’aérogare avait cédé, entraînant la destruction d’une partie de ce terminal en forme de tunnel de verre et de béton inauguré à peine onze mois plus tôt, et dont ADP voulait faire « la vitrine de la France ».