Première mise en examen cinq ans après l’accident
C’était l’une des pires catastrophes ferroviaires survenues en France depuis une vingtaine d’années : le 12 juillet 2013, un train Intercités Paris-Limoges déraillait en gare de Brétigny-sur-Orge (Essonne), faisant sept morts et des dizaines de blessés. Mercredi, plus de cinq ans après le drame, un cadre de la SNCF a été mis en examen pour homicides et blessures involontaires. Il s’agit de la première personne physique mise en cause dans ce dossier. L’homme «avait été entendu par le juge d’instruction sous le statut de témoin assisté », a précisé, jeudi, le parquet d’Evry. Ce «dirigeant de proximité» était à la tête d’une brigade chargée de l’inspection des voies au moment du déraillement du train. Il travaillait à la SNCF depuis quelques années, et à Brétigny depuis cinq mois. Selon son avocat, les magistrats estiment que la dernière tournée d’inspection réalisée par son équipe, huit jours avant le déraillement, n’a pas été faite correctement. Mais, d’après lui, «aucun élément ne permet de corroborer cette hypothèse ».