« Nous sommes conscients d’être chaque jour dans la survie »
Malgré l’annonce d’une hausse de la prime d’activité, il reste encore beaucoup à faire, témoignent des lecteurs de 20 Minutes.
« Les injustices sont énormes, constate Tulay, mère d’un ado. Lorsque toutes mes charges sont prélevées, il me reste moins de 300 € pour faire les courses, payer l’essence, l’abonnement de la carte de bus de mon ado… » Selon elle, de nombreuses prestations devraient être revues pour mieux coller à la réalité des familles : «Je n’ai pas droit à la CMU ou à la CMU-C, donc il faut une mutuelle, 75 € par mois. Et je n’ai droit à aucune bourse scolaire pour mon fils, car je dépasse, là encore, les plafonds avec mes 1550 € par mois. Il est temps de bousculer les choses, afin de nous venir en aide. » « Il est difficile de trouver un logement convenable pour une famille de quatre personnes avec un seul salaire », souligne Guillaume. Pour d’autres, c’est le manque de flexibilité des structures qui pose problème. «Mon fils de 6 ans ne peut donc pas aller seul à l’école, ni rentrer seul, raconte Cyndie. Comme mes horaires de travail sont très élargis, j’ai dû prendre une nounou au “black”, car il n’y avait plus de place en périscolaire.» «Nous sommes conscients d’être chaque jour dans la survie, bien que l’on travaille à temps plein, ajoute Sybille. Les employeurs s’en servent pour ne pas vous faire évoluer, car ils savent bien que vous êtes accrochés à votre boulot. »