Deux semaines de reprise à l’école tout en douceur
Au bout de deux semaines, 20% des élèves de primaire et 30% des collégiens sont revenus en classe
Ils ont redécouvert les récréations et les salles de classe. Depuis deux semaines, 20 % des élèves d’école primaire ont repris le chemin de l’école et, depuis une semaine, 30 % des collégiens. Ce retour en classe est cependant très progressif. Dans beaucoup d’écoles, le nombre d’élèves revenus est inférieur aux capacités d’accueil, calculées en fonction des consignes sanitaires.
«C’est en dessous de ce qu’on peut faire. Et ce, parce que le ministre de l’Education a décidé que la reprise de l’école se ferait sur la base du volontariat », affirme Francette Popineau, secrétaire générale du SNUIPP-FSU. Certaines familles n’ont pas voulu remettre leurs enfants à l’école, car elles étaient inquiètes des risques sanitaires. «D’autres ne l’ont pas fait parce qu’elles voulaient laisser la place aux enfants prioritaires », ajoute Stéphane Crochet, secrétaire général du SE-Unsa.
Une organisation à la carte
Pour la reprise, chaque établissement a choisi ses modalités d’accueil : « Certaines écoles n’ouvrent que le matin, d’autres toute la journée, note Francette Popineau. Certaines accueillent les mêmes enfants toute la semaine, d’autres ont établi un système de rotation.» Par ailleurs, le respect du protocole sanitaire entraîne son lot de complications : « Avec le port du masque, il est difficile de bien se faire comprendre, témoigne Marion, enseignante. Les premières récréations ont aussi été compliquées pour ce qui est du respect des gestes barrières.» Dans les petites classes, les contraintes semblent encore plus fortes : « En maternelle, les enseignants ont dû réadapter tous leurs contenus pédagogiques, explique Stéphane Crochet. Et le respect des gestes barrières ralentit forcément le rythme de la classe.» Les enseignants attendent avec impatience les nouvelles annonces du gouvernement ce jeudi : « Le ministre voudrait que nous accueillions davantage d’enfants, insiste Francette Popineau. Mais cela ne pourra se faire que si le protocole sanitaire est assoupli et si nous avons l’assurance médicale que cela ne créera pas une deuxième vague de contaminations.»