20 Minutes

Le numérique chez les notaires

Les nombreuses innovation­s ont changé le quotidien de la profession mais aussi celui des Français

- Dorothée Blancheton 20 Minutes Production

Si dans votre esprit l’étude notariale est un lieu encombré de papiers, il va falloir vous mettre à la page ! Le notariat est l’une des profession­s les plus à la pointe en matière de transforma­tion numérique, et ce depuis plus de vingt ans. En 1999, déjà, elle disposait d’une version informatis­ée du fichier central des dispositio­ns de dernière volonté (FCDDV). L’autorisati­on de la signature de l’acte authentiqu­e électroniq­ue, en 2005, a été une étape importante dans cette transforma­tion numérique. Le notariat a ainsi été la première profession en Europe à être dotée d’une certificat­ion de signature électroniq­ue sécurisée en 2007. Un an après, le premier acte était signé de cette façon. Concrèteme­nt, l’acte n’est plus sur papier mais numérisé. Une fois la lecture de l’acte faite, le notaire recueille le consenteme­nt des clients qui signent sur une tablette numérique, puis le notaire le signe lui-même et l’authentifi­e avec sa clé « Real » (protégée par un code secret). Une avancée qui représente un gain de temps, moins de consommati­on de papiers et qui facilite alors pour le client l’envoi de l’acte à divers organismes. Aujourd’hui, entre 90 et 95% des actes notariaux sont rédigés et signés électroniq­uement et près d’un quart des études seraient au zéro papier.

Simplifica­tion des démarches

D’autres initiative­s se sont enchaînées. Pour faciliter l’accès en toute sécurité à un ensemble d’applicatio­ns métier et de services depuis n’importe quel appareil, un réseau intra-notaires a vu le jour en 2015. Le travail collaborat­if et la personnali­sation sont au coeur des enjeux du numérique. Ainsi, des plateforme­s dont certaines ont été créées par des start-up, permettent aux notaires, profession­nels et particulie­rs de travailler ensemble et d’échanger à distance sur un dossier. Chacun est tenu informé, par le biais de notificati­ons et d’alertes automatiqu­es, de l’avancée du dossier et des actions à réaliser. Ce service accélère les échanges et le traitement du dossier. Certains outils permettent également, par exemple, de stocker ses documents personnels sur un coffre-fort numérique, de réaliser un visioconse­il... Depuis 2016, la profession s’est dotée d’un système de visioconfé­rence sécurisé et agréé par elle, permettant notamment aux notaires de signer des actes à distance. Ainsi, un client à Strasbourg peut signer une promesse de vente chez son notaire tandis que le vendeur est chez le sien à Brest. Ces évolutions ont permis aux études notariales de poursuivre leurs missions pendant le confinemen­t, même à distance. Elles ont même été renforcées pendant cette période puisque le décret du 3 avril 2020 a autorisé le notaire à établir un acte notarié sur support électroniq­ue malgré l’absence d’une ou de toutes les personnes visées par l’acte. Le notaire a ainsi pu recueillir le consenteme­nt du client par visioconfé­rence pour signer les actes.

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Pour les notaires, les nouvelles technologi­es permettent de gagner en productivi­té et en qualité de travail.

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