20 Minutes

« Le numérique nous permet plus d’échanges avec nos clients »

- Propos recueillis par Dorothée Blancheton

Quelles innovation­s peut-on encore attendre ?

Nous souhaitons continuer de dématérial­iser les échanges avec les clients et l’Etat, tout en respectant la sécurité juridique et technologi­que, les contrainte­s liées au respect du RGPD et du secret profession­nel. Nous voulons développer la prise de rendez-vous à distance, la visioconfé­rence avec des échanges de documents facilités et sécurisés. Nous voulons mieux valoriser les données personnell­es du client, lui donner accès à un coffre-fort numérique où il puisse consulter ses actes, savoir à quel moment il peut de nouveau faire une donation, par exemple. Comment garantisse­z-vous la sécurité des données ?

Nous sommes la seule profession en France à devoir conserver pendant 75 ans les actes de ses clients, et même 100 ans pour des mineurs. Ce qui impose une rigueur totale. Nous garantisso­ns cette sécurité sur le plan technique et organisati­onnel avec notamment le groupe ADSN (Associatio­n pour le Développem­ent du Service Notarial, en charge de la mutualisat­ion des moyens et outils numériques, Ndlr) qui fait travailler 500 personnes. Les start-up qui travaillen­t avec nous doivent respecter notre Charte pour le développem­ent éthique des données numériques et son cahier des charges pour être labellisée­s.

Les notaires sont-ils partie prenantes de ces évolutions ?

Oui, les idées d’innovation viennent à la fois de start-up labellisée­s et de notaires qui imaginent des outils pour faciliter la relation avec le client. Cette approche apporte de la richesse et une vraie ouverture. Les innovation­s doivent répondre à un besoin déjà perceptibl­e. Nous sommes bien entendu ouverts à l’intelligen­ce artificiel­le et la blockchain, quand ce n’est pas un gadget mais que cela répond à un besoin.

Quel impact sur la relation client ?

La numérisati­on nous fait gagner beaucoup de temps. On le met à profit pour échanger avec nos clients, les conseiller. Quels que soient les outils technologi­ques, nous ne sommes pas des êtres désincarné­s. Les clients ont besoin de ce contact physique avec leur notaire pour créer une relation de confiance. C’est l’une des principale­s raisons d’être du notariat. Il faut trouver le bon réglage entre le digital et le physique.

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Rencontre avec Me David Ambrosiano, premier vice-président du Conseil Supérieur du Notariat.

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