Le taxi volant va prendre l’air
L’aérodrome de Pontoise accueillera des tests en situation réelle à partir de juin
La référence est dans beaucoup de bouches. « Nous sommes dans Le Cinquième Elément », lance la présidente de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse. Mercredi, une foule de journalistes s’est pressée pour voir le « futur ». Les pales de l’engin VoloCity (lire l’encadré) tournent à l’aérodrome Pontoise-Cormeilles-enVexin (Val-d’Oise). A l’intérieur de l’appareil, Valérie Pécresse et Catherine Guillouard, PDG de la RATP, ont pris place. Elles ne décolleront pas. De nombreux tests sont encore à prévoir avant de se déplacer avec ce taxi volant.
«Complémentaire au RER»
Pour le développement d’une filière « véhicules électriques à décollage vertical », VoloCity, du constructeur allemand Volocopter, a été choisi afin de réaliser les premiers essais en Ile-de-France en situation réelle, à l’aérodrome de Pontoise-Cormeillesen-Vexin à partir de juin. Objectif : déployer un démonstrateur pour les Jeux olympiques de 2024, la « vitrine de l’Ile-de-France pour le monde entier », ajoute Valérie Pécresse. L’émergence de ce nouveau mode de transport est complémentaire à ceux déjà existants, qu’ils soient de personnes ou de marchandises, assure-t-on à la région, partenaire du projet avec ADP et la RATP. «Ça ne remplacera jamais un RER, insiste Catherine Guillouard. Le moment où vous prendrez un ticket par Internet pour monter là-dedans, c’est plutôt vers 2030. » A terme, « on pourra intégrer des minizones de décollage et d’atterrissage dans le tissu urbain, précise la PDG de la RATP. La question du bruit sera fondamentale. Le Cinquième Elément, c’est de la science-fiction, mais pas si éloignée que ça. »