Comment l’Etat s’attaque aux associations «séparatistes»
Tout a pourtant été tenté. Mais mercredi, la préfète de l’Oise, Corinne Orzechowski, est obligée de le reconnaître : «On va devoir laisser cette association ouvrir ses locaux, nous sommes allés au bout de ce qu’on pouvait faire. » Depuis plusieurs mois, cette structure est dans le collimateur de la cellule départementale de lutte contre l’islamisme et le repli communautaire (Clir) du département.
Membres des services de renseignement, de l’Education nationale ou de la direction des finances publiques ont cherché des « moyens d’action » pour interdire l’association en question. Cette fois, c’est raté. ««a ne me plaît pas, mais c’est comme ça », souffle la représentante de l’Etat.
Environ 450 fermetures
Mais d’autres associations, clubs sportifs ou écoles, considérées comme «séparatistes» sont dans le viseur des services de l’Etat, qui tentent de contrecarrer la montée de l’islam radical, comme dans l’Oise, où le Clir se réunit à la préfecture de Beauvais. Depuis novembre 2019, une centaine de Clir ont été créées. Les contrôles réalisés sous leur action ont permis la fermeture d’environ 450 établissements accueillant du public.
Pour autant, il reste de nombreux trous dans la raquette pour lutter contre l’islamisme, estime la préfète de l’Oise. Corinne Orzechowski espère qu’ils seront comblés par le projet de loi «confortant les principes républicains », présenté par le gouvernement en décembre.