Père et fils premiers de cuvée
Fady et Antoine Sfeir ont créé il y a peu Pif à papa, un chai urbain situé à Courbevoie, où ils produisent 2000 bouteilles par mois
Une passion transmise de fils en père. A plus de 55 ans, Fady Sfeir a repris un cycle universitaire de technicien en oenologie à l’université de Dijon pour suivre son fils, Antoine, dans sa passion pour le vin et lancer Pif à papa. L’idée de cette start-up familiale ? Un chai urbain à Courbevoie (Hauts-deSeine), où le fils et le père produisent une cuvée de 2 000 bouteilles par mois. Huit vins sont annoncés pour 2021, sept monocépages et un assemblage gamay-cabernet franc. Le premier de la lignée : un blanc nature appelé Le Chenin de maman. On reste en famille.
Bientôt un vignoble ?
Toutefois, pour réaliser leur projet, le père et le fils se sont adressés à une vigneronne de Touraine et deux vignerons d’Anjou – « qui travaillent en biodynamie », précise Fady Sfeir – pour trouver des raisins, car il n’y avait pas de vignobles dans la parenté. « On s’est tournés vers du raisin du Val de Loire pour produire le plus localement possible, explique Antoine Sfeir, qui prépare le diplôme de Master of Wine. Là, on est à deux heures et demie, trois heures de Courbevoie. »
Cinq cépages ont été sélectionnés : chenin blanc, chardonnay, sauvignon blanc, gamay, cabernet franc. « On pourra les planter en Ile-de-France », poursuit-il. Son père enchaîne : « A terme, on souhaite produire du vin avec des raisins franciliens. » Car Pif à papa ambitionne d’acquérir un vignoble en Ile-de-France. Pour cela, la start-up vient de lancer une opération de crowdfunding afin de lever 20 000 €. La piste la plus sérieuse se situe aujourd’hui en Seine-et-Marne.