«Ces thromboses postvaccination sont spécifiques et très rares»
Après les tergiversations autour du vaccin AstraZeneca, les cas de thromboses – ces caillots sanguins qui bouchent une veine – postvaccination inquiètent. Marie-Antoinette Sevestre-Pietri, présidente de la Société française de médecine vasculaire, explique le lien entre vaccination et cette pathologie.
Y a-t-il plus de risques de faire une thrombose avec certains vaccins plutôt que d’autres ?
Oui, il y a plus de risques avec les vaccins à adénovirus. C’est-à-dire ceux d’AstraZeneca et de Janssen. Est-ce une réaction nouvelle ou traditionnelle après un vaccin ?
Créer des vaccins avec des adénovirus, c’est relativement nouveau. On avait remarqué une inflammation à cause de ces adénovirus, mais pas cet effet-là précis.
En quoi ces thromboses sont-elles particulières ?
Ces thromboses postvaccination, spécifiques et très rares, sont différentes des thromboses courantes. Par leur localisation : cerveau et abdomen. Autre différence : elles concernent des personnes jeunes, aux deux tiers des femmes.
Ce risque est-il important ?
Après la vaccination, on a rapporté, pour le moment, 80 cas de thrombose sur 20 millions d’injections dans le monde. C’est infime.