« Avec les joueurs, je suis dans la coconstruction »
Avant de dévoiler une liste élargie pour les JO, Vincent Collet se confie
Derrière le masque, son visage émacié se devine. « J’ai perdu 5 à 6 kg en dix jours. » Tout juste remis du Covid19, Vincent Collet, le sélectionneur de l’équipe de France de basket, a hâte d’embarquer dans l’aventure olympique. Première étape cette semaine : l’annonce d’une liste élargie.
Comment allez-vous construire votre groupe pour les JO ?
Il y a 18 ou 20 joueurs qui méritent d’être dans les 12 qui partiront aux JO. C’est une des premières fois où l’on a autant de candidats crédibles. On rentre dans les problèmes de complémentarité, de performances sur un temps de jeu donné. Il faut qu’on arrive à composer l’équipe dont on a besoin, pas celle liée uniquement aux performances brutes des joueurs.
Quel genre de sélectionneur êtes-vous au quotidien ?
L’une de mes grandes missions, c’est que les joueurs s’approprient les objectifs et tout ce qui peut nous permettre de les atteindre. Dès les premiers jours, on va définir des principes auxquels on se tiendra. Je suis dans la coconstruction, je veux que les joueurs participent à tout ça.
Pensez-vous être un meilleur sélectionneur depuis que vous n’avez plus la casquette d’entraîneur de club [viré de Strasbourg en janvier 2020] ?
J’ai des conditions différentes. Tout le travail d’observation, je le menais déjà les années précédentes, mais pas avec la même acuité. Avec Valérie Garnier [la sélectionneuse des Bleues], on a travaillé avec un coach mental. «a m’a encore permis d’apprendre, et je n’aurais pas eu le temps de le faire en continuant en club. Entraîner m’a plutôt manqué, mais je l’ai mieux vécu que ce que je croyais.
Aujourd’hui, cela vous semblerait-il inconcevable de mener ces deux métiers de front ?
J’étais en club les années précédentes et, comme pour les joueurs, c’est important de jouer régulièrement. Puis la question ne se pose pas pour le moment, car mon contrat [avec les Bleus] arrive à son terme en août.