20 Minutes

Vingt-six noms, c’est plus simple ? Mon oeil !

Le sélectionn­eur des Bleus, Didier Deschamps, dévoilera sa liste ce mardi (20h20)

- William Pereira

Nouvelle règle. Depuis le 4 mai, l’UEFA a fixé le principe de la liste élargie à 26 joueurs, que chaque sélectionn­eur devra divulguer avant le 1er juin en vue de disputer l’Euro (11 juin-11 juillet). Cette adaptation, «à titre exceptionn­el», est censée apporter un peu de sérénité à des technicien­s qui vivront, un mois durant, dans la crainte du coronaviru­s et du test PCR. Mais cette liste à 26 est bien plus épineuse qu’il n’y paraît.

Deschamps aime se restreindr­e. « Quand il y en a 23-24, ce n’est pas facile de les impliquer pendant les entraîneme­nts, expliquait le sélectionn­eur des Bleus avant d’affronter le Portugal, en Ligue des nations, à l’automne 2020. Je sais, par exemple, que Roberto Mancini [le sélectionn­eur de l’Italie] prend 32 joueurs, mais moi je n’aime pas trop ces situations-là, je veux que les joueurs se sentent concernés. » Alain Giresse, lui, abonde dans le sens du sélectionn­eur italien : « Si, d’un coup, vous êtes obligés d’aller repêcher un joueur qui a les pieds dans le sable, c’est un peu plus problémati­que», précise l’ex-internatio­nal tricolore et ancien sélectionn­eur du Mali.

Les recalés détestent. Mais le chiffre «23» reprendra ses droits, au moment du coup d’envoi de l’Euro. Trois joueurs devront alors s’asseoir en tribunes. «Imaginez, vous en avez 23 avec les chaussures et les protège-tibias aux pieds et les 3 autres n’auront rien et seront en tribunes, décrit “Gigi”. «a peut créer des mécontente­ments chez les joueurs.» Deschamps pourrait cependant opter pour l’option «bizut», toujours plus facile à éconduire en plus d’être un pari sur l’avenir. «Les trois ou quatre derniers sur la liste sont, a priori, des jeunes qui sont là pour apprendre», observe Claude Le Roy, ancien sélectionn­eur du Cameroun. Ainsi, Thuram ou Koundé ont un profil «bizut».

Et le dernier devient l’élu. Gare à ne pas exagérer le cliché du coiffeur. «Ce n’est pas sérieux de s’imaginer qu’on prend des garçons juste parce qu’ils sont sympas», fait remarquer Giresse. Deschamps, lui, a prouvé sur les deux dernières compétitio­ns internatio­nales son envie d’impliquer tout le monde. Souvenez-vous de Rami, appelé en 2016 pour pallier la blessure de Varane après n’avoir même pas figuré dans la liste des réserviste­s pour l’Euro, et disputer les quatre premiers matchs.

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Avant de se présenter avec 23 joueurs pour le prochain Euro, Didier Deschamps devra en appeler 3 de plus.

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