Anaïs Demoustier est parfaite en « Pièce rapportée »
Elle est pleine de vie, Anaïs Demoustier. Elle brille dans La Pièce rapportée d’Antonin Peretjatko, séduisant un gars lunaire campé par Philippe Katerine au grand dam de la maman de ce dernier jouée par Josiane Balasko, qui fait régner la terreur chez les siens. La raison de son rayonnement, son césar ? « Il n’a pas changé ma vie, mais il m’a rassurée sur ma légitimité dans mon métier », confie Anaïs Demoustier.
« Écervelée ou manipulatrice »
L’héroïne dévore la vie sans se laisser intimider par sa belle-mère et découvre de nouveaux plaisirs dans les bras d’un amant musicien (William Lebghil), au risque de se voir embarquée dans toutes sortes de situations rocambolesques pour cacher son infidélité. « Elle est à la fois fantasque et déterminée, précise la comédienne. Elle se fiche du regard des autres. On peut se demander si elle est écervelée ou manipulatrice. Le réalisateur ne voulait pas qu’on tranche
entre les deux. » Cela rend le film très réjouissant.
Le côté mystérieux du personnage fait beaucoup dans cette fantaisie intemporelle à l’esthétique chatoyante. Voir courir la jeune femme dans le plus simple appareil au coeur d’un musée, puis se réfugier dans un étui de contrebasse, est l’un des grands moments du film.