La Villette s’illumine et c’est brillant
À l’occasion des fêtes, trois installations lumineuses sont déployées pour la première fois dans le parc du 19e, jusqu’au 2 janvier
Un serpent ondule sur un des innombrables cylindres posés dans le parc du Triangle de la Villette, à Paris (19e). Ce reptile fait partie de l’installation From the Light Flow du Groupe F, une des trois illuminations que la Villette déploie depuis jeudi, jusqu’au 2 janvier. « L’idée est de pouvoir offrir au public une expérience pour les fêtes de fin d’année, un moment convivial, familial », explique Inès Geoffroy, cheffe de projet expositions. C’est d’ailleurs la première fois que le parc met en place de si grandes installations lumineuses, qui plus est à la période de Noël.
À l’origine, « ce projet a été pensé pour l’année dernière avec la volonté de réagir face à la pandémie, d’utiliser le parc comme lieu de présentation et comme accueil de projets in situ », précise Inès Geoffroy. Mais, en raison de la pandémie de Covid-19, le projet n’a pu être monté que cette année.
Les trois installations s’unissent par leur lien entre architecture et nature. « À la fois mettre en valeur l’architecture particulière du parc, mais aussi ses grands espaces verts », indique la cheffe de projet. Cela doit « amener un public spécifique qui viendrait voir ces projets artistiques et, en même temps, offrir quelque chose de différent aux usagers qui traversent le parc régulièrement ».
Une « Voie lactée d’étoiles imaginaires »
C’est le cas de Joseph, un riverain de 60 ans qui vient « courir au moins une fois par semaine le long du canal de l’Ourq ». Perché sur la passerelle qui enjambe le canal, il photographie l’installation 1024 de Constellation, qui reproduit, grâce à un habile jeu de lumières, une « Voie lactée d’étoiles imaginaires ». « C’est vraiment impressionnant, témoigne-t-il. Ça me fait penser aux poissons que les pêcheurs sortent parfois du canal. » Pas tout à fait raccord avec la description de l’installation, mais, qu’importe, il enverra les photos sur le groupe Facebook d’habitants de Pantin (SeineSaint-Denis) pour « les inciter à venir ». Devant From the Light Flow, Cicie, 38 ans, est tombée sous le charme d’une installation « très poétique avec un côté apaisant qui colle bien à l’environnement ». Stéphen, 45 ans, qui se balade avec elle, salue cette « grande surface de lumière. On baigne dedans. » En tout cas, Joseph pense déjà à revenir « car, avec une luminosité différente, ça peut changer ». Quant à Inès Geoffroy, elle songe à l’après. « Le but est de développer ces collaborations artistiques à venir, jusqu’aux JO notamment », expose-t-elle. Le succès devrait être au rendez-vous.