MONEY JUNGLE, NOTRE FEUILLETON
David d’Équainville (éditeur et auteur) et Pascal Henry (journaliste d’investigation et réalisateur) inventent pour le compte de NBE éditions une série librement inspirée de faits réels, l’histoire d’une jeune avocate, fascinée par les complaisances achetées par l’argent, qui a choisi de suivre les appétits de son employeur milliardaire.
Résumé : venu expressément au Royaume se faire payer une créance, Nicolas Haller était loin d’imaginer le guetapens qui l’attendait. Au lieu de rencontrer son client, Oleg Chestov, il tombe sur des policiers en embuscade, qui lui passent les menottes et l’emmènent en garde à vue. Sous le coup de la surprise, le marchand doit rapidement se ressaisir, afin d’affronter les interrogatoires l’esprit clair.
La zonzon du Royaume
La prison est propre, les matons sont polis, le vouvoiement est de rigueur, les interrogatoires qui s’enchaînent se font sur un ton courtois. Dans cette ambiance de salle de dissection, Nicolas Haller comprend très vite que les entretiens sont menés à charge. Il a été embastillé pour être mis sur le gril. On n’a pas la même résistance dans une cellule de 9 m². C’est l’effet « prison ». Si vous y êtes, c’est que vous devez probablement être un peu coupable. Mais Haller ne se laisse pas impressionner. Il organise la contre-attaque.
Il repère des procès-verbaux entachés d’irrégularités. Les enquêteurs qui le cuisinent envoient au juge de faux documents. Une banque du Royaume a produit une attestation bidon de plusieurs comptes au nom de Haller, des comptes bancaires fantômes, censés le mettre en cause. Le matériel informatique saisi lors de son arrestation n’a jamais été mis sous scellés. N’importe qui pourrait y glisser des documents compromettants que les enquêteurs feraient mine de découvrir. La machinerie judiciaire ne joue pas pour l’instant en sa faveur.
Le Léonard de Vinci est un prétexte. Faux ou non, il restera le tableau le plus cher du monde. Haller est en prison à cause des informations données à Lydia Chestova sur la localisation de la collection de son oligarque de mari, un trésor à 2 milliards. C’est en traitant avec la femme du milliardaire que le marchand aura une chance de se débarrasser des nervis lâchés à ses trousses. Une information le sauvera, le nom des sociétés offshore qui hébergent les oeuvres, toutes propriétés de la fille de Chestov. Haller doit urgemment parler à Lydia Chestova.