Valérie Pécresse au meeting de la dernière chance
Sept jours avant le premier tour de la présidentielle, Valérie Pécresse jouait son va-tout, dimanche, Porte de Versailles à Paris. Devant des milliers de militants, la candidate Les Républicains, à moins de 10 % dans les sondages, a appelé les électeurs à la « révolte contre les scénarios écrits d’avance » et à « renverser la table ». Bien plus à l’aise qu’au Zénith, en février, la patronne de la région Île-deFrance a vite rassuré ses partisans. Elle a fustigé ses adversaires, dans un style offensif : « Méfiez-vous des contrefaçons, des imposteurs et des usurpateurs. Emmanuel Macron, Éric Zemmour et Marine Le Pen sont les faussaires de la droite. Nous en sommes, nous, les légataires. » La prestation est réussie, mais changera-t-elle la donne ? Dans les travées, les militants semblaient désabusés. « Elle s’est donné du mal, mais quelque chose ne passe pas. On voit bien que le programme d’Emmanuel Macron et le nôtre ne sont pas si différents, et le président bénéficie de la guerre en Ukraine », souffle Olivier, 72 ans.
Le nom de Sarkozy sifflé par la foule
Événement impensable il y a encore quelques mois, le nom de Sarkozy a été sifflé par un public de droite. Au début de la réunion, Yann Wehrling, viceprésident du conseil régional d’Îlede-France, a évoqué le bilan environnemental de l’ancien président. Son nom a déclenché les huées de la foule, qui suspecte le parrain de la droite de rouler pour Emmanuel Macron. « Je ne voulais absolument pas cette réaction, bien au contraire, vous devriez plutôt l’applaudir… », a tenté de corriger l’écologiste, visiblement surpris. La scène en dit long sur les bouleversements qui attendent la droite.