20 Minutes

Valérie Pécresse au meeting de la dernière chance

- Thibaut Le Gal

Sept jours avant le premier tour de la présidenti­elle, Valérie Pécresse jouait son va-tout, dimanche, Porte de Versailles à Paris. Devant des milliers de militants, la candidate Les Républicai­ns, à moins de 10 % dans les sondages, a appelé les électeurs à la « révolte contre les scénarios écrits d’avance » et à « renverser la table ». Bien plus à l’aise qu’au Zénith, en février, la patronne de la région Île-deFrance a vite rassuré ses partisans. Elle a fustigé ses adversaire­s, dans un style offensif : « Méfiez-vous des contrefaço­ns, des imposteurs et des usurpateur­s. Emmanuel Macron, Éric Zemmour et Marine Le Pen sont les faussaires de la droite. Nous en sommes, nous, les légataires. » La prestation est réussie, mais changera-t-elle la donne ? Dans les travées, les militants semblaient désabusés. « Elle s’est donné du mal, mais quelque chose ne passe pas. On voit bien que le programme d’Emmanuel Macron et le nôtre ne sont pas si différents, et le président bénéficie de la guerre en Ukraine », souffle Olivier, 72 ans.

Le nom de Sarkozy sifflé par la foule

Événement impensable il y a encore quelques mois, le nom de Sarkozy a été sifflé par un public de droite. Au début de la réunion, Yann Wehrling, viceprésid­ent du conseil régional d’Îlede-France, a évoqué le bilan environnem­ental de l’ancien président. Son nom a déclenché les huées de la foule, qui suspecte le parrain de la droite de rouler pour Emmanuel Macron. « Je ne voulais absolument pas cette réaction, bien au contraire, vous devriez plutôt l’applaudir… », a tenté de corriger l’écologiste, visiblemen­t surpris. La scène en dit long sur les bouleverse­ments qui attendent la droite.

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L. Marin / AFP Valérie Pécresse était entourée de plusieurs ténors de la droite.

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