L’apprentissage les met d’accord
C’est bien l’un des seuls points sur lequel Marine Le Pen et Emmanuel Macron se sont rejoints mercredi, lors du débat télévisé de l’entre-deux-tours : la nécessité de booster l’apprentissage. Et ce, pour plusieurs raisons, comme l’explique Pascal Picault, président de la Fédération nationale des directeurs de centres de formation d’apprentis : « C’en est fini de l’image dégradée de l’apprentissage. Désormais, tout le monde sait que ça marche et que ça permet de résoudre la difficulté croissante qu’ont certains employeurs à recruter et le problème du chômage des jeunes. » D’après une récente étude de la Dares, en juillet 2021, un an après leur sortie d’études à l’été 2020, 69 % des apprentis avaient un emploi salarié dans le privé. Fort de ces constats, les prétendants à l’Élysée ont conscience qu’ils ont intérêt à soutenir encore l’apprentissage. S’il est élu, Emmanuel Macron prolongera la prime exceptionnelle de 5 000 € pour chaque contrat d’alternance conclu avec un mineur, et de 8 000 € pour les apprentis majeurs.. Marine Le Pen a aussi notamment annoncé un chèque apprentissage qui bénéficiera aux entreprises. Ces dernières recevront 2 750 € pour l’embauche d’un jeune de moins de 16 ans, ou 4 000 € pour un de plus de 16 ans.