Romain Bardet au nom du rose
Comment ne pas rêver, en voyant la forme de Romain Bardet, de le voir parader en rose dans les arènes de Vérone, le 29 mai ? Mardi encore, il arrivait à Jesi dans le groupe des plus forts, réglé par le vainqueur du jour, Biniam Girmay. Et même lors de la journée de repos, lundi, la sérénité affichée par le coureur de la DSM ne faisait pas redescendre notre optimisme béat. « L’état d’esprit est très bon, les jambes aussi, je me fais plaisir, a confié l’Auvergnat, tout sourire et détendu. On a toujours dit qu’on venait pour le classement général, mais on n’a pas de pression. »
D’autant que la tendance est plutôt à la coolitude au sein de l’équipe DSM. Une attitude qu’apprécie le natif de Brioude : « On prend les jours comme ils viennent, en essayant de faire au mieux, sans [se] prendre la tête. »
Les prochaines grandes étapes arriveront ce week-end : « L’étape de samedi va être importante [3 000 m de dénivelé], assure Bardet. À partir de là, ça sera à bloc. » Car la troisième semaine sera monstrueuse, avec six étapes de montagne. « Son point faible, c’était la troisième semaine, explique l’ancien directeur sportif Éric Boyer. Mais il a pris de la maturité, un peu de coffre. » Et il en aura besoin dans le dernier chrono de 17 km, pour passer du rêve à la réalité.