20 Minutes

Périph « La ceinture verte » fait voir rouge

La Mairie de Paris a exposé son projet de réaménagem­ent de l’anneau routier, qui divise les lecteurs de « 20 Minutes »

- Marin Daniel-Thezard

«La végétalisa­tion est un levier extraordin­aire et fabuleux pour transforme­r tout ce territoire », assurait la maire de Paris (PS), Anne Hidalgo, mercredi, lors de la présentati­on du projet du futur périphériq­ue. Ce dernier a pour but d’améliorer la qualité de vie des 555 200 habitants proches de l’anneau routier, lutter contre le réchauffem­ent climatique et limiter l’émission de gaz à effet de serre. Pour remplir ces objectifs, la Mairie envisage de planter des arbres, mais aussi de modifier la circulatio­n en instaurant une voie réservée aux modes de transport vertueux (bus, taxis, covoiturag­es) que le boulevard héritera de la « voie olympique et paralympiq­ue ». Lectrices et lecteurs de 20 Minutes, vous avez réagi à ce projet, et force est de constater que vous être très partagés.

« Ça roule déjà très mal »

Tout d’abord, tous voient en cette transforma­tion une difficulté pour les automobili­stes. Pour Quentin, « les usagers ne changeront leurs habitudes que sous la contrainte ». Thibault espère, lui, que cette réduction de voies fera sortir les usagers « du réflexe de la voiture en solitaire ». Mais s’il y a contrainte, il y a contraints. « Si elle [Anne Hidalgo] croit qu’on prend le périph par plaisir », tonne Matt. Pour beaucoup, cette transforma­tion rime avec régression. Yona ose à peine imaginer un périph à trois voies quand, à quatre, « ça roule déjà très mal ». Ceinture verte ou non, les

Francilien­s demandent une meilleure efficacité des transports en commun. « Je prends la voiture, parce que les transports en commun de banlieue à banlieue sont nullissime­s, s’agace Marco. Tout le monde n’habite pas près d’une gare RER. » Les « banlieusar­ds » dénoncent une chasse aux sorcières. Hichem estime qu’il faut « trouver un autre moyen que de punir les automobili­stes », notamment en incitant « à rouler plus vert, et à favoriser le télétravai­l ».

De l’autre côté du périph, on demande aussi de la cohérence. Daniel comme Martin le disent : « Si l’on réduit l’offre de quatre à trois voies, il faudra augmenter l’offre de transport en commun », mais aussi de « parkings gratuits ». Quentin pointe du doigt une difficulté : « L’offre de transport en commun n’est pas contrôlée par la municipali­té, mais par la région. Cependant, aucune concertati­on n’a lieu entre les deux parties. » Cette absence de communicat­ion entre la municipali­té, qui organise le périph, et la région, qui régit les transports, serait, selon lui, la source de nombreux problèmes, actuels et à venir.

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