Contre la variole du singe, retour à la case vaccin
Royaume-Uni, Espagne, États-Unis, mais aussi Portugal, Suède, Maroc ou encore République tchèque : ces derniers jours, les cas d’orthopoxvirose simienne, plus connue sous les noms de variole du singe ou Monkeypox, se multiplient à travers le globe, faisant planer le spectre d’une nouvelle pandémie succédant à celle du Covid-19. Avec déjà au moins trois cas de variole du singe confirmés en France, les autorités sanitaires réfléchissent à la meilleure réponse à adopter. Et à ressortir des tiroirs le bon vieux vaccin contre la variole classique. Dans un avis publié mardi, la Haute Autorité de santé (HAS) a ainsi validé « le principe d’une stratégie vaccinale réactive post-exposition avec le vaccin antivariolique de troisième génération ». En clair, la HAS préconise la vaccination des cas contacts au plus tôt après l’exposition au virus.
« Dès l’identification d’un cas d’infection à la suite d’une investigation de l’ARS et de la cellule régionale de Santé publique France », le vaccin devra être « administré idéalement dans les quatre jours après le contact à risque et au maximum quatorze jours plus tard, avec un schéma à deux doses (ou trois doses chez les sujets immunodéprimés), espacées de vingt-huit jours », détaille la HAS. Sont concernées « les personnes adultes contacts à risque d’exposition au Monkeypox, incluant les professionnels de santé exposés sans mesure de protection individuelle ».